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24.0 hrs on record
Tails of Iron, j'en rat-demande

Aujourd'hui, quand je vois un Souls-like sur Steam, je prends la fuite, apeuré à l'idée de devoir suer du sang et des larmes pour progresser dans une aventure où la difficulté est omniprésente. Pourtant, face à l'originalité de Tails of Iron, j'ai sauté le pas, en proie à un mélange de doutes et de curiosité.

✔: À la croisée des genres

Dans un univers médiéval où s'affrontent des rats et des grenouilles, Redgi, notre héros, doit devenir le nouveau roi de son royaume pour sauver son peuple des jours sombres qui arrivent. L'histoire s'avère relativement classique (bien que réservant de belles surprises dans son dernier tiers) et n'est qu'un prétexte pour affronter de nombreux ennemis en territoire hostile.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=3129340977

Tails of Iron propose un gameplay combinant plusieurs recettes, un brin de metroidvania à la sauce light-RPG, le tout enrobé d'une difficulté estampillée Souls-like. Rien d'innovant sur le papier, certes, mais l'ensemble se conjugue avec harmonie, offrant au joueur la possibilité de personnaliser son build comme il le désire. Les combats, bien que répétitifs par moments, demeurent jouissifs grâce à un sound-design de qualité et à un bestiaire qui parvient à se renouveler. L'exploration est également de la partie mais trop en retrait (et trop peu gratifiante) pour constituer un véritable intérêt. Tails of Iron, c'est avant tout de la baston.

✔: Le vrai sens du jeu est en Difficile

Parmi les trois modes de jeu proposés, le mode Difficile intitulé « Moustache sanglante » s'illustre comme le cœur de Tails of Iron. C'est au cours de ma seconde partie (une première en Normale, une seconde en Difficile) que toutes les subtilités du jeu ont pris sens à mes yeux. Les boss deviennent de véritables challenges (certains m'ont demandé plus d'une heure d'entraînement avant de pouvoir en venir à bout) et obligent le joueur à constamment repenser ses approches.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=3129341409

Le build, optionnel en Normale, devient une science à part en Difficile. Il faut trouver l'équilibre parfait entre le poids et l'efficacité des pièces d'armures, sans compter que les armes n'offrent pas les mêmes avantages (certaines sont rapides, d'autres font davantage de dégâts). Chaque ennemi doit être appréhendé avec respect, la mort n'étant jamais bien loin. Face à l'échec, il n'est pas rare de devoir repenser son approche et sa stratégie, que ce soit face aux ennemis communs ou aux boss. Tails of Iron en devient certes punitif, mais jamais injuste. Les victoires, souvent à portée de main, deviennent facilement addictives une fois l'équilibre trouvé.

À ce stade, il est aisé de comprendre que Tails of Iron est une petite pépite de la scène indépendante, à la fois qualitative et disposant d'une bonne rejouabilité. Le jeu dispose également de plusieurs DLC gratuits qui développent l'histoire principale, de quoi donner de l'épaisseur à un aspect trop en retrait. Qu'il soit en promotion ou non, je ne peux que vous le recommander, pour la simple et bonne raison que Tails of Iron trône déjà parmi mes coups de cœur... rien que ça !

🎮: Testé avec une manette Xbox One.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Élevé ; 60 FPS).

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Posted 24 January. Last edited 25 January.
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22.1 hrs on record
Titanfall 2 m'a réconcilié avec les FPS

J'ai boudé les jeux de tir à la première personne pendant longtemps, très longtemps. Hormis cette petite exception qu'a constitué la trilogie Bioshock, je n'ai guère goutté aux FPS au cours de ces dix dernières années, si ce n'est pour à chaque fois me dire que le genre n'est pas fait pour moi. Pourtant, lors d'un matin ensoleillé du mois de février dernier, j'ai décidé d'acheter, sur un pur coup de tête (comme n'importe quel g@mer qui se respecte, les achats sont rarement le fruit d'une intense réflexion) Titanfall 2. À mettre dans mon top 3 de mes meilleurs achats impulsifs.

✔: Un jeu original, mon général !

Bon, ce qualificatif d'originalité est à prendre avec des pincettes, car je ne suis guère un expert en ce qui concerne les FPS, vous l'avez compris.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2953492731

Et pourtant, on sent dès le début du jeu que l'on est fasse à du neuf, un peu comme quand on s'émerveille devant une découverte avec un regard enfantin. Une fois l'introduction passée (qui fait office de tutoriel), les possibilités de Titanfall 2 s'offrent à nous. À loisir, le joueur peut marcher sur les murs, viser et tirer en même temps, réaliser une glissade pour enchaîner sur un double-saut, avant de marcher à nouveau sur un mur avec la même dextérité que le Prince de Perse. C'est fluide, c'est plaisant et ce n'est jamais lassant. Le level-design est conçu avec soin, assez pour que l'expérience garde cette fraîcheur jusqu'au terme de son aventure.

Cette originalité, que j'effleure à peine du bout du doigt de peur de me heurter à la limite de caractères imposée par Steam se ressent également dans le multijoueur. Le mode de jeu principal (dont j'ai oublié le nom...) voit s'affronter deux équipes adversaires. Lors de la première moitié de la partie, les joueurs s'opposent « à l'ancienne », avec uniquement leurs armes et leur skill de PGM, puis vient la seconde partie, où les Titans entrent en jeu. Dès lors, dextérité, vigilance et rapidité deviennent les maîtres-mots, le joueur devant également faire preuve de stratégie dans son approche du champ de bataille. C'est efficace, bien pensé, et diablement addictif lorsque vous avez un ami pour vous épauler (et vous soutenir moralement lors de certaines déroutes cuisantes).

✔: Un jeu qualitatif, mon général !

Toute cette originalité dont je vante les mérites ne serait rien sans un brin de qualité. La qualité est présente, et en quantité. Si je dois prendre l'exemple de la campagne solo, il est facile de reconnaître qu'elle a bénéficié d'un soin particulier, agréable pour ce type de production. Sans pour autant atteindre des sommets d'écriture, on se plaît à suivre la mission du Titan BT-7274 et de son pilote Cooper, puis de traverser les environnements du jeu, aussi beaux que conçus avec ingéniosité. Comble du bonheur, je me suis surpris à écouter la BO de Titanfall 2 sur l'Internet, preuve supplémentaire des qualités dont dispose le jeu. Cet amour vis-à-vis de ce dernier m'a d'ailleurs poussé à faire, à trois reprises, la campagne solo (une partie pour la découverte, une partie pour débloquer les succès Steam et une dernière en difficulté maximale).

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2953493204

Ce qualitatif FPS n'en a pas délaissé son multijoueur, en pensant à la forme comme au fond. Dans la forme, il est possible de personnaliser son soldat, de perfectionner son équipement et ses atouts et d'optimiser son Titan. Rien d'incroyable, mais j'ai trouvé le système bien pensé, venant récompenser les joueurs qui chercheraient l'équipement parfait, en quelque sorte. Quant au fond, le multijoueur ne déçoit jamais. Les maps sont variées et les modes de jeu nombreux. Là aussi, le level-design est construit avec intelligence et viendra toujours récompenser les joueurs qui n'ont pas froid aux yeux.

Titanfall 2 ne vole clairement pas sa réputation, en plus d'être équipé d'une technologie appelée « streaming de texture », permettant au jeu de tourner à 60 FPS, dans de bonnes conditions, sur la plupart des machines (dont la mienne, ce que j'apprécie). Grâce à Titanfall 2, j'ai passé de bons moments dessus. De quoi me donner envie de jouer à Doom, qui traînait dans ma bibliothèque Steam depuis 2019 et de me lancer dans Call of Duty : Modern Warfare 2 (l'épisode de 2009, s'il vous plaît). J'envisage même un futur périple sur Borderlands, c'est dire ! Merci qui ? Merci Titanfall 2.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Élevé ; 60 FPS).

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Posted 29 April, 2023.
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8.5 hrs on record (5.9 hrs at review time)
Faut-il tendre l'oreille à l'appel de la mer ?

Épineuse question que de savoir si ce Call of the Sea mérite de débourser la modique somme de 20 euros pour pouvoir y jouer, surtout dans un tel contexte de crise où les banques suisses s'effondrent et que l'eau va bientôt disparaître, ainsi que l'avait prédit Monsieur Van Damme. Cette question est d'autant plus épineuse qu'elle concerne un jeu qui est bon, mais qui est, en fin de compte, juste bon. Seulement bon. Rien de bien dingue, en réalité. Mais suffisamment pour obtenir un pouce bleu, tout de même. Et d'en faire une évaluation.

✔: Comme un vent de fraîcheur

Je n'avais pas d'attente particulière en débutant Call of the Sea, si ce n'est une vague curiosité pour le produit qui m'a été généreusement offert par celui que je considère comme ma waifu virtuelle des cadeaux Steam. Cette curiosité s'est transformée en coup de cœur lorsque mes pieds (enfin, ceux de Norah, le personnage principal) ont foulé le sable de cette île polynésienne perdue au fond de l'océan. Le jeu est beau, l'ambiance est envoûtante, les environnements constituent un régal pour les yeux.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2946567040

Ce cadre insulaire, trop peu présent à mon goût dans les jeux vidéo, est sublimé par son histoire. Le voyage de Norah est autant une quête personnelle qu'une mission visant à retrouver son mari disparu à la suite d'une expédition. L'émotion est présente, notamment grâce à Cissy Jones (connue principalement pour son rôle dans Firewatch) qui prête sa voix à l'héroïne.

L'ensemble est sublimé par cette ambiance Lovecraftienne, mais qui n'en est pas réellement une. Le jeu marche sur l'esprit de Lovecraft, c'est indéniable, mais les développeurs ont réussi à aller au-delà, à proposer quelque chose d'original. Et donc, de plaisant à découvrir, encore une fois !

❌: Comme un air de déjà-vu

C'est pourtant en tant que jeu vidéo (c'est-à-dire en tant qu'expérience vidéoludique pure) que le bât blesse. Call of the Sea fait partie de ces jeux pensés avant tout pour raconter une histoire, nous donnant l'impression d'être davantage un spectateur qu'un véritable joueur. L'exploration est relativement cloisonnée (malgré un premier chapitre prometteur) et les énigmes faciles à appréhender (mais parfois difficiles à saisir dans leur logique).

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2947228662

Quelques lacunes, probablement inhérentes aux capacités des développeurs, sont présentes, comme des murs invisibles, une absence totale de PNJ (justifiée en partie par la scénario, justifiée en partie par un effet de mise en scène qui relève plus du cache-misère) et une optimisation douteuse par endroits (rien d'anormal venant de mon PC de prolo', me direz-vous). Du reste, comptez six heures pour voir le bout de l'aventure. Un chiffre honorable eu égard au récit raconté, déshonorable eu égard au prix demandé.

Call of the Sea constitue pour moi le premier coup de cœur de cette année 2023. Du reste, il n'est qu'un bon jeu d'enquête, frais et agréable dans la forme, mais profondément quelconque dans le fond. Le récit et la présence de nombreux succès Steam peuvent éventuellement motiver certains à relancer une seconde partie, mais l'ensemble peine encore à justifier le prix exigé. Dans le doute, mieux vaut passer à la caisse lors d'une promotion pour être certain d'y trouver son compte !

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Moyen ; 40 FPS).

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Posted 23 March, 2023. Last edited 27 March, 2023.
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2
1
17.1 hrs on record (13.0 hrs at review time)
Pourquoi dois-je parler d'Inscryption ?

Pour ceux qui me connaissent, vous savez que le jeu vidéo commence (malheureusement) à m'ennuyer. Après presque deux décennies de découvertes vidéoludiques, les expériences susceptibles de m'intéresser et de me faire vibrer se comptent sur les doigts d'une main. Il m'est devenu difficile de rester concentré sur un jeu qui ne propose pas du neuf, de l'originalité, voir de l'inconnu. Ainsi, lors des récentes soldes d'automne Steam 2022, j'ai jeté mon dévolu sur Inscryption, sans avoir de grandes attentes.

Ce qui devait être à l'origine la promesse d'un jeu de cartes rafraîchissant, mais relativement commun dans le genre, s'est finalement illustrée comme une œuvre pouvant m'offrir quelque chose que je n'avais pas vécu depuis longtemps, à savoir une expérience inoubliable. Rien que ça.

✔: Un simple jeu de cartes

Inscryption, que ce soit à travers les divers articles qui lui sont consacrés, ou sa démo, ne trompe personne. Il s'agit d'un jeu de cartes. Simple dans la forme, puisqu'il suffit de construire son deck, adapter sa stratégie à celle de son adversaire et vaincre ses opposants pour arriver au bout de l'aventure. Complexe dans le fond, car Inscryption est plus que ça. Le joueur est confronté à des épreuves de différentes natures, basées sur de la chance ou de la logique. C'est d'ailleurs dans cette complexité que Inscryption brille le plus, car il oblige le joueur à sortir régulièrement de sa zone de confort. Construire son deck, aussi efficace soit-il, n'est pas suffisant pour venir à bout des dangers qui vous guettent. Il faut réfléchir, penser et anticiper pour progresser. Apprendre de ses erreurs est essentiel pour transformer une défaite en une leçon d'apprentissage. Un jeu de cartes, donc, mais où chaque duel consiste presque à revoir ses acquis pour obtenir la précieuse victoire tant convoitée, sous peine d'être condamné à une mort certaine.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2893071349

❌: Une difficulté pouvant rebuter

Pour les plus habiles d'entre vous, à même de lire entre mes lignes, un élément vous a peut-être sauté au visage. Le jeu repose en partie sur la chance. Certes, comme tout bon jeu de cartes qui se respecte, c'est la chance qui va guider une bonne ou une mauvaise main de départ. Mais Inscryption pousse ce concept plus loin. Le début de la partie est une plongée dans l'inconnue, obligeant le joueur à effectuer des choix au hasard. Même une fois familier avec ces particularités, le hasard demeure encore trop souvent le maître-mot.

En parallèle, Inscryption se montre également punitif envers un joueur peu concentré, qui n'exploite pas pleinement le potentiel du jeu. La défaite est synonyme de mort, et la mort est synonyme d'un retour à la case départ. De quoi en décourager plus d'un. Gardez en plus à l'esprit que vaincre votre adversaire ne fait pas nécessairement de vous un gagnant. Pour espérer l'emporter réellement, il faut faire plus que gagner un simple duel de cartes. Ce que je cite comme un défaut peut cependant être considéré comme un point positif pour les amoureux du challenge.

Ah, et le jeu est en QWERTY, sans possibilité de changer. Une honte. J'ai mis des pouces rouges pour moins que ça.

✔: L'art de dépasser sa propre nature

Pour certains développeurs, proposer un jeu vidéo de qualité n'est pas suffisant. Quelques-uns ont essayé de proposer plus, ce « plus » visant à créer une expérience unique, encore jamais réalisée. En la matière, j'ai envie de citer Doki Doki : Litterature Club. Les connaisseurs savent que ce simulateur de drague, destiné aux amoureux de la poésie, cache quelque chose en « plus ». Ce dernier surprend, dans le bon sens du terme, parvenant à être davantage qu'un jeu vidéo. Inscryption emprunte plus ou moins cette même voie. Je gâche en partie l'effet de surprise, mais il est bon de dévoiler qu'il ne s'agit pas d'un simple jeu vidéo. Il est « plus ». C'est d'ailleurs ce qui explique (pour moi) son succès, et pourquoi les joueurs citent autant l'importance des fameux Acte II et III, le premier faisant presque office de face-cachée de l'iceberg.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2893071057

Inscryption prouve, par sa simple existence, que notre passe-temps favori a encore beaucoup à offrir. Qu'à l'heure des open-world toujours plus grands, toujours plus beaux, mais toujours plus vides et toujours plus chiants, des jeux peuvent faire dans la simplicité apparente, et briller avec bien plus d'intensité que n'importe quel triple A dont le succès tient finalement autant à sa monstrueuse campagne marketing qu'à l'aliénation des joueurs, zombifiés depuis longtemps par cette société de consommation.

Mais je m'égare.

Pour les rares lecteurs encore présents à ce stade de l'évaluation, je ne peux ajouter davantage qu'un simple « foncez », que ce soit pour vous essayer à la démo ou le jeu en lui-même. Car Inscryption mérite le détour, il mérite qu'on s'attarde sur lui, sur cette œuvre unique, mélange de plusieurs genres et d'ingéniosité que j'ai envie de voir plus souvent. Inscryption est la preuve que le jeu vidéo peut encore se renouveler, peut encore surprendre, et peut prétendre au rang d’œuvre d'art. Rien que ça.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Élevé ; 60 FPS).

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Posted 3 December, 2022. Last edited 3 December, 2022.
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2
39.5 hrs on record (35.3 hrs at review time)
C'est bel et bien l'ombre d'un Tomb Raider

Honnêtement, j'ai hésité à recommander le jeu. Je me suis amusé, j'ai aisément dépassé la trentaine d'heures au compteur, j'ai même éprouvé du fun. Dans ce cas, pourquoi une critique négative ?

Eh bien, c'est un peu comme avec McDo. J'ai beau ressentir un certain plaisir lors des rares fois où j'y vais, je ne recommande jamais à un ami d'aller à McDo. Je n'ai jamais dit « Mec, eh mec, je te jure, sur la vie de ma mère, un nouveau McDo vient d'ouvrir. Vraiment, faut t'y rendre, faut l'essayer, c'est un truc de malade. Jure. J'ai même fait un TikTok ». Au même titre qu'on ne conseille pas à quelqu'un de se rendre à McDo (par respect pour lui, son porte-monnaie, et sa santé), on ne recommande pas un mauvais jeu. Même si on l'aime, ce mauvais jeu. Ainsi, malgré tout le plaisir ressenti, Shadow of the Tomb Raider écope d'un pouce rouge.

Cette critique va s'attarder principalement sur deux points, à savoir l'histoire et le gameplay.

S'agissant d'abord de l'histoire narrée, celle-ci s'avère navrante de nullité. L'écriture est une catastrophe à tous les niveaux. On ne s'attache jamais aux personnages, les enjeux ne sont guère captivants (Lara ne sait d'ailleurs pas trop contre quoi elle lutte, elle le dit elle-même) et le suspense est aux abonnés absents. Le jeu s'accorde en plus le luxe d'utiliser des clichés, une partie des méchants étant en réalité des gentils. Incroyable, n'est-ce pas ? Tous ces défauts s'incarnent, ironiquement, dans le personnage de Jonah. Présent dans le reboot de 2013 en tant que personnage secondaire, les développeurs ont par la suite décidé d'en faire un personnage principal. Problème, le bonhomme ne dégage aucune émotion. Après un essai raté dans l'épisode Rise, les développeurs avouent ici ne plus trop savoir quoi en faire. Résultat, Jonah est, au début, séparé de temps à autre de Lara, puis est définitivement écarté de l'intrigue grâce à une petite pirouette. Quelque part, c'est tant mieux. Mais ça montre encore une fois qu'il ne sert à rien. Qu'on aurait pu s'en passer.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2852501091

Pire, la dramaturgie s'invite dans ce Tomb Raider. On veut montrer une Lara tantôt faible, avec des remords, tantôt avec des doutes, puis tantôt violente, insensible. Rien ne fonctionne. C'est mal écrit, mal pensé, mal mise en scène.

S'agissant désormais du gameplay, ce dernier stagne. Il ne propose rien de nouveau et à toutes les peines du monde à reproduire les sensations des épisodes précédents. C'est pareil depuis 2013, mais en moins bien. La formule reste un brin qualitative, mais elle est connue. Le jeu, et Lara, sont arrivés au bout de leur évolution, de ce qu'ils ont à proposer. Lara sait se battre, Lara sait survivre, Lara sait se débrouiller. Tout comme le joueur. Le danger, la peur de la découverte, ont disparu depuis Rise. Ce qui était autrefois une question de vie ou de mort est désormais une routine. Se fabriquer un arc, la peur au ventre, dans la forêt épaisse d'une île japonaise, ça ne fonctionne qu'une fois. Au bout de la troisième fois, c'est simplement une routine lassante, avec pour seule variante un décor différent.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2851701433

Heureusement, Shadow possède quelques atouts. À l'instar de Dwayne Johnson, dès qu'un jeu se situe dans une jungle, je suis aux anges. Il ne m'en faut pas plus, car ça me rappelle à la fois le premier Predator, mais aussi la première zone de Tomb Raider Anniversary, avec les dinosaures. Ou Jurassic Park, tiens. Également, le jeu dispose de nombreux tombeaux annexes, avec des énigmes intéressantes, qui m'ont fait réfléchir, mais pas trop. C'est bien dosé. Donc, j'ai aimé. Mais cela n'en fait pas un bon jeu pour autant. Shadow incarne en réalité ce qui se fait de pire dans l'industrie vidéo-ludique. Il ne respecte pas son public, ne le comprend pas, propose la même chose, sans grande évolution, sans grand génie.

Et je constate, encore et toujours, que la tenue maillot de bain qu'on pouvait débloquer dans Legend est absente. Les développeurs n'auront, jusqu'au bout, pas compris leur public.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Moyen ; 35 FPS).

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Posted 14 September, 2022. Last edited 1 October, 2022.
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3
25.1 hrs on record
The Sinking City peut-il rendre intelligent ?

Pendant longtemps, je fuyais comme la peste les jeux d'enquête ainsi que tout ce qui pouvait solliciter, de près comme de loin, mes cellules grises, par crainte d'une utilisation intensive. Mon amour pour l'univers de H.P. Lovecraft fut néanmoins le plus fort, me faisant alors succomber malgré moi pour l'aventure de Charles Reed, détective parti enquêter sur d'étranges phénomènes ayant lieu dans la ville d'Oakmont, non loin d'Innsmouth.

✔: Un QI dans la moyenne suffit largement

Comme mentionné précédemment, je ne suis guère un joueur intellectuel. Mon angoisse résidait donc dans le fait de coincer nerveusement devant une énigme ou une recherche d'indices, bloquant ainsi ma progression et m'obligeant, honteusement, à aller fébrilement chercher la solution sur l'Internet. Pourtant, ce légitime scénario rencontré à de multiples reprises dans ma vie de gamer n'a pas eu lieu.

Est-ce si surprenant ? Soit je suis devenu très intelligent, touché dans mon sommeil par une grâce divine à l'allure féminine, soit le jeu est relativement facile à appréhender. Je penche personnellement pour cette seconde hypothèse. En effet, la majorité des missions peut se résumer à une collecte d'indices, à questionner les suspects et autres témoins, avant de mentalement reconstituer la scène de crime pour ensuite débusquer le coupable. Une routine simple et relativement efficace, mais qui peut lasser vers la moitié du jeu, le gameplay ayant rapidement épuisé toutes ses cartouches. Le renouvellement sera à trouver dans les phases de combat, plaisantes à souhait une fois les moult armes à feu et autres pièges débloqués.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2839798943

✔: Un univers respectueux des livres

Les codes créés par Lovecraft répondent, sans grande surprises, tous présents à l'appel (pour mon plus grand plaisir). On y retrouve les thèmes chers à l'auteur, comme la folie, des monstres à l'aspect difforme, l'angoisse du surnaturel et de la mort, ou encore des us et coutumes peu conventionnels, même pour notre époque.

The Sinking City propose d'ailleurs ici un personnage de choix, à savoir la ville d'Oakmont, dont la beauté n'a d'égale que sa saleté, où les majestueux bâtiments de ce début du XX e siècle côtoient avec anxiété les obscures fonds marins d'un noir d'encre. La ville est grande, lugubre et très généreuse envers ceux qui auront assez de cran pour l'explorer. Seule ombre au tableau, une utilisation obligatoire de la carte pour se repérer, jusqu'à en avoir la nausée par moment. Au moins, à la fin de votre partie, vous serez à même de vous déplacer dans la vraie vie avec une carte et une boussole, l'emploi d'un GPS apparaissant comme complètement inutile et has-been.

❌: Une folie poussée à l'extrême

Probablement dans cette volonté de proposer l'expérience la plus réaliste possible, les développeurs ont pris soin de réaliser le jeu de Lovecraft le plus méta qu'il soit, brouillant la frontière entre la santé mentale de Charles Reed et celle du joueur.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2839799797

En pagaille, on peut citer l'optimisation catastrophique du jeu (eu égard aux graphismes proposés), les bugs à foison (éléments du décors qui disparaissent comme par enchantement...) ou encore les PNJs clonés, parfois à quelques mètres les uns des autres. Dans ces conditions, difficile de savoir s'il s'agit là d'un malicieux tour de Chtulhu ou des développeurs. Ou des deux ? Lovecraft, ton univers impitoyable.

Indépendamment des défauts dont je l'ai affublé, The Sinking City n'en demeure pas moins un jeu vidéo agréable à bas prix, véritable coup de cœur vidéoludique pour ma part, prenant au niveau de l'histoire qu'il raconte et guère exigeant dans la résolution des enquêtes. Gardons à l'esprit qu'il s'agit d'une évaluation subjective, et que des joueurs plus pointilleux pourront reprocher d'autres défauts passés sous silence, comme les fins alternatives expédiées, la répétitivité du gameplay et les nombreux aller-retours. De quoi mettre à mal sa patience, mais guère son intelligence.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Moyen ; 40 FPS).

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Posted 4 August, 2022.
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69.1 hrs on record (53.0 hrs at review time)
Pourquoi j'aime autant GTA V ?

Pendant longtemps, je me suis refusé le droit de jouer à Grand Theft Auto, estimant que je valais mieux que ça. Après tout, je ne joue qu'à des jeux qualitatifs auxquels la masse, la plèbe, ne touche pas. J'aime avant tout me creuser les méninges dans des jeux d'enquêtes, malmener ma patience dans des Die & Retry ou encore exercer mon sang-froid à travers des expériences horrifiques. Je suis donc tout le contraire du gamer boutonneux qui aime se polir le phallus devant les strip-teaseuses pixelisées de GTA. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, me voilà à essayer d'obtenir tous les numéros de téléphone desdites strip-teaseuses de GTA V. Dans le but uniquement de débloquer le 100%, par conscience professionnelle. Bien entendu.

✔: Un jeu aux multiples activités

À la fois une critique et une incarnation du rêve américain, GTA V permet, par nature, de réaliser des choses. Beaucoup de choses. Sa générosité se ressent sur plusieurs niveaux, que ce soit dans la customisation poussée de la voiture ou encore dans la personnalisation de nos armes à feu. Le joueur a la possibilité de donner libre cours à ses talents d'artiste, jusque dans les moindres détails.

GTA V est un jeu riche, doté d'une aire de jeu relativement grande. De la ville à la forêt de séquoias en passant par l'aride désert habité par des toxicos amateurs de magazines porno, la map s'avère vaste et variée, assez pour ne pas jamais s'ennuyer. Il y a toujours quelque chose à faire, à découvrir.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2815553584

Le gameplay offert par le jeu permet, selon moi, de sublimer cette map, en offrant la possibilité au joueur de rouler en voiture tel un beauf en faisant des doigts d'honneur, du quad en haut d'une montagne, du parachute sans craindre pour sa vie et des livraisons en buggy, histoire d’arrondir les fins de mois. Et encore, je ne parle là que de la partie émergée de l'iceberg. Il est tout à fait possible de perdre des heures et des heures en jouant au golf, au tennis (je recommande l'utilisation d'une manette pour les Nadal en herbe) ou tout simplement en effectuant d'acrobatiques figures d'avion, à en rendre jaloux Tom Cruise.

Au-delà de toutes ces possibilités, il est même permis d'investir dans l'immobilier et la bourse pour se faire un maximum d'argent. Quand je vous dis que le jeu regorge de possibilités.

✔: Une histoire prenante, parole de gamer exigeant

Je suis, vous vous en doutez, un joueur au dessus de la masse. Je ne lis que des livres dans leur langue originale, quitte à apprendre au préalable le grec ancien pour lire du Platon ou le chinois archaïque pour saisir toutes les nuances des entretiens de Confucius. Je me permets aussi de réécrire le script d'un film que je juge mauvais, puis de l'envoyer au scénariste en précisant que son boulot est naze. De même, par respect envers la planète, mon emprunte carbone est quasi-nulle. Je chasse et pêche comme un grand garçon, je communique par pigeons voyageurs et je m'autorise, l'hiver, à brûler les billets de vote de la présidentielle 2022 d'Anne Hidalgo pour me réchauffer.

Je suis donc parfait. Et c'est justement, dans mon infinie perfection, que je reconnais que l'histoire narrée dans GTA V est plaisante. Pourtant frileux à l'idée de contrôler trois personnages différents, force est d'admettre que l'exercice est aussi original que réussi. Non seulement l'histoire en tire une certaine force dramaturgique, mais également le gameplay, obligeant le joueur à contrôler plusieurs personnages au cours d'une même mission. De quoi accentuer l'intensité d'une fusillade, et la jouissance que l'on en éprouve.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2815553696

Bien qu'ayant une préférence pour Franklin, j'avoue apprécier tout autant la folie de Trevor et l'égocentrisme de Michael (puis ce bon vieux Michael, il aime le cinéma. Et moi aussi j'aime le cinéma. Donc, par extension, je ne pouvais que tomber amoureux de Michael. Parce qu'il aime le cinéma, vous comprenez ?).

GTA V ne démérite pas, selon moi, et n'usurpe en rien sa réputation. Jeu vidéo aux nombreuses facettes, ce dernier dispose de suffisamment d'atouts dans sa manche pour ne jamais lasser, même après plus d'une cinquantaine d'heures passées dessus (à l'heure où j'écris ces lignes). Cerise sur le gâteau, même après tant d'années (à condition de mettre les paramètres graphiques à fond), le jeu demeure toujours aussi agréable à regarder. Notamment dans le strip-club.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Élevé ; 60 FPS).

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Posted 1 June, 2022.
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10.3 hrs on record (10.7 hrs at review time)
Allez-vous tomber dans le Coma ?

Il ne fait aucun doute que le soft-power sud-coréen est en marche. Après l'exportation de leur musique (à savoir la K-POP, BIG BANG à jamais dans mon cœur) et de leur cinéma (à ce propos, j'ai récemment vu The Strangers, que je ne peux que conseiller à ceux ne l'ayant pas encore regardé), c'est au tour de leurs jeux vidéos d’atterrir dans nos contrées. Dans The Coma, vous incarnez le jeune Youngho, élève en classe de seconde qui se réveille brusquement dans son lycée, au beau milieu de la nuit. Alors que celui-ci tente de comprendre ce qu'il se passe, il tombe sur... Attendez ! Il serait déplacé de ma part de vous dévoiler les surprises dont regorge ce très bon jeu.

✔: Une peur rafraîchissante

Après avoir testé moult survival-horror, j'avoue être devenu assez exigeant lorsqu'il s'agit de me procurer des frissons, habitué que je suis à la peur virtuelle. Là où je pensais que The Coma allait échouer (notamment à cause de son style 2D, proche d'une bande-dessinée), dans les faits, il n'en est rien. Mieux, il m'a pris par surprise, parvenant à me donner les fameux frissons mentionnés plus haut. À l'instar de Dead Space, le jeu mise sur son ambiance sonore. Raclement, crissement, bruit de pas qui s'approche, tout est fait pour que le joueur se sente en danger en permanence. Ce sentiment de peur est également accentué par une sensation de claustrophobie, Youngho étant coincé à l'intérieur même des murs de son lycée.

Au niveau du gameplay à proprement parler, on retrouve avec satisfaction les codes élémentaires d'un jeu de survie, c'est-à-dire très peu de vie et un inventaire relativement limité. A contrario, les ressources abondent, occasionnant souvent un surplus d'objets dans votre sac. On notera également la présence de pièges et d'ennemis à éviter, en nombre dans le dernier tiers du jeu. Ces derniers ne constitueront jamais une réelle menace, à l'inverse de votre Nemesis, qui n'aura de cesse de vous pourchasser durant la totalité de votre périple (occasionnant au passage de belles frayeurs à la sortie d'une salle, par exemple).

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✔: Le Coma comme univers à part entière

La principale force de The Coma réside, à mon sens, dans son décors, à savoir une version alternative du lycée de Youngho. S'il lui arrive de croiser des élèves de sa connaissance, il rencontrera également des créatures appartenant à cet étrange univers. Le tout s'avère correctement mis en place, agrémenté par des notes venant enrichir le lore créé par les développeurs. S'agissant de l'histoire en tant que telle, elle se concentre avant tout sur son personnage principal (notez au passage qu'il existe plusieurs fins alternatives, la « bonne fin » étant particulièrement ardue à obtenir car nécessitant un sans-faute sur vos actions accomplies), sans apporter d'avantage de précisions sur le fonctionnement, ou l'origine précise, du Coma. Un brin regrettable, même si certains y verront là un moyen de laisser planer le mystère.

❌: Des imperfections subjectives

Au rang des défauts, je tiens à avertir que j'adopte ici un point de vue personnel, incapable que je suis de me montrer réellement objectif. The Coma : Recut possède, sur quelques aspects, des imperfections, la plus gênante étant l'apparition d'objets « programmées ». Je m'explique. La progression au sein du lycée ne peut se faire qu'en collectant des objets (de la simple clef en passant par l'outil mystique). Or, lesdits objets ne peuvent être ramassés que si vous avez parlé au bon PNJ préalablement. Dit autrement, il n'est pas rare d'avoir déjà fouillé une salle de classe, mais d'être contraint d'y revenir après avoir parlé à un personnage ayant mentionné un artefact dans cette même classe (et par moment, il n'est pas indiqué dans quelle salle aller, vous contraignant à refaire plusieurs étages en cas de malchance). Ajoutez à cela des objectifs principaux et secondaires relativement flous, un lycée labyrinthique à partir du deuxième tiers, et vous voilà vite perdu, condamné à tourner en rond pendant de longues minutes (mais là encore, certains y verront une forme de challenge).

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Hormis ces quelques points m'ayant légèrement « gâché » mon expérience, The Coma s'illustre comme un jeu horrifique qualitatif. Original, disposant d'une ambiance sonore maîtrisée, le tout construit à travers un gameplay assez bien pensé, et vous voici en possession d'un survival-horror qui devrait sans mal captiver, pendant les six heures (au maximum) dont il dispose, quiconque s'y essayerait.

🎮: Testé avec une manette Xbox One.

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Posted 8 July, 2021. Last edited 8 July, 2021.
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12 people found this review helpful
33.8 hrs on record (20.8 hrs at review time)
Vampyr, un jeu qui a du mordant

À mon plus grand effroi, je pensais ne plus être fait pour les jeux vidéos. Il m'était devenu impossible de lancer une nouvelle partie sur quoique ce soit, du Point & Click culte au prometteur jeu d'aventure. Résigné, j'avais accepté l'idée de ne plus être un gamer, mais seulement un joueur du dimanche incapable de jouer à autre chose qu'un triple A sans saveur ni personnalité. Dans un ultime soubresaut, ma curiosité m'a poussé à cliquer sur Vampyr, dont l'icône en Y traînait depuis bien trop longtemps sur mon bureau virtuel. À peine le jeu fut-il lancé qu'il exerça sur moi une irrésistible attraction. Envoûté comme je le suis depuis une quinzaine d'heures, il est l'heure pour moi d'endosser le rôle de Jonathan Harker et de coucher sur papier mes impressions.

✔: Le vampirisme made in London

La première chose qui frappe lorsqu'on commence un jeu comme Vampyr, c'est son atmosphère, glaçante, et son contexte historique, crédible. Le tout en devient presque palpable, comme si l'on pouvait sentir la puanteur des cadavres dans laquelle baigne Jonathan Reid, personnage principal et vampire malgré lui. Le contexte londonien post Grande Guerre a visiblement fait l'objet d'un savant travail de recherches. Difficultés économiques, émergence du communisme, traumatisme des soldats revenus du front, tout y est. Même la volonté saugrenue des femmes d'obtenir le droit de votes. L'ensemble m'a d'ailleurs évoqué les premières saisons de Peaky Blinders, pour mon plus grand plaisir.

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L'Histoire cohabite ici avec l'univers vampirique concocté par DONTNOD. Chasseurs comme vampires se livrent ici un combat dans l'ombre. À travers leur volonté d'apporter de la substance à leur lore, les développeurs ont parsemé la progression de notes en tout genre, du simple tract de propagande à l'obscur manuscrit détaillant les origines du vampirisme. Ainsi, si l'univers ne peut être pris en défaut, je regrette de constater que l'histoire ne décolle jamais réellement, l'absence d'un antagoniste (ou d'une réelle motivation de la part de Jonathan Reid) se faisant cruellement ressentir.

✔: Un gameplay aux crocs acérés

Vampyr est, à bien des égards, une créature hybride proche du monstre de Frankenstein. Si le jeu est composé en grande partie d'un aspect « enquête » (Jonathan Reid enquêtant à la fois sur l'identité de son Créateur, ainsi que sur les origines de la peste espagnole qui frappe Londres), il embarque avec lui des éléments de RPG (compétences à développer, inventaire à gérer, etc) ainsi que des airs de Point & Click. En effet, il est possible de discuter avec les londoniens. Tous disposent d'une personnalité propre, et il n'est pas rare d'enchaîner les dialogues, ainsi que les questions pendant plus d'une demie-heure, dans l'unique but d'en apprendre plus sur eux. Notez que votre attitude vis-à-vis d'eux peut avoir un impact sur le quartier dans lequel ils résident.

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Ce système de conséquences qui découlent de nos choix peut s'avérer aussi dangereux qu'une gousse d'ail frappant un innocent vampire. Si les dialogues avec les londoniens revêt une importance mineur, les actes effectués avec les personnages centraux peuvent avoir une influence directe sur la survie d'un quartier. Sachez que je suis quelqu'un de bon, et que ma bonté me pousse à effectuer uniquement les choix que j'estime dans l'intérêt des londoniens. Je n'ai donc accompli que des bonnes actions, contemplant de mes yeux, fatigués par une trop longue année universitaire, les quartiers de Londres s'améliorer, avec des habitants moins malheureux, voir heureux, pour certains.

Le système de combat s'avère quant à lui agréable (offrant de nombreuses armes et compétences à débloquer, permettant ainsi de définir son propre style), basé sur une dynamique d'attaques et d'esquives, le tout teinté d'un soupçon de stratégie, mais est gâché par un aspect brouillon. Les ruelles sont étroites, la caméra peut facilement s'emballer, sans compter que certains coups manquent de précision.

En guise de conclusion, je me contenterai d'ajouter que les musiques, principalement réalisées à partir d'un violon, procurent un charme non-négligeable à nos escapades nocturnes dans les rues encrassées de Londres. Riche, généreux, graphiquement somptueux, Vampyr s'illustre comme un très bon jeu, porté qu'il est par une galerie de personnages réalistes et au doublage anglais plus que qualitatif.

🎮: Testé avec une manette Xbox One.

🖥: Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Élevé ; 45 FPS).

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Posted 24 June, 2021. Last edited 24 June, 2021.
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8.7 hrs on record (8.5 hrs at review time)
Est-il possible de devenir un Ghostrunner ?

Cette question est, à mes yeux, légitime. Tout le monde ne peut pas devenir un Ghostrunner, au même titre que Ghostrunner ne s'adresse pas à tout le monde. Derrière un univers cyberpunk alléchant et un système de parkour huilé à la perfection se cache en réalité en studio de développement polonais particulièrement sadique, dont l'unique volonté est de pousser les joueurs (qui auront la patience de persévérer) dans leurs retranchements.

✔: Un gameplay soigné

La force de Ghostrunner réside dans son système de parkour. Jack (nom du personnage que l'on incarne) court, glisse, esquive et tranche ses ennemis avec une précision redoutable. C'est justement cette précision qui permet au joueur d'agir comme il le souhaite et d'appréhender les niveaux selon son bon vouloir. Si les phases de parkour sont linéaires (avec un seul à chemin à suivre, deux au mieux), ce sont avant tout les phases de combat qui démontrent toute la richesse du level-design, permettant au joueur de choisir son approche. On notera toutefois un aspect « arène » qui se dégage des combats, en ce sens où le joueur est obligé de vaincre ses ennemis dans un environnement clos pour avancer. Je parle d'arènes, mais ces dernières n'en ont en réalité que le nom. Au mieux devrais-je parler de portions de niveaux plus ouvertes, plus grandes, plus verticales, avec une porte de sortie qui ne s'ouvre qu'une fois les ennemis abattus.

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Le tout est accompagné d'un système de compétences à débloquer au fil du jeu, qu'il s'agit ensuite d'assembler au sein d'un arbre de compétences faisant office de puzzle. Ce dernier est donc limité et ne peut contenir que quelques aptitudes, à charge au joueur de sélectionner celles s'adaptant le mieux à sa façon de jouer.

❌: Une difficulté frustrante accentuée par un défaut majeur

Au même titre que la peur au sein d'un survival-horror, la difficulté d'un jeu est subjective. Pourtant, il ne fait aucun doute que Ghostrunner est un jeu difficile, en attestent les difficultés rencontré par mon ami Pavel, hardcore gamer de son état, incapable de dépasser les premiers niveaux du jeu. Ghostrunner se paie même le luxe de prendre des allures de Die & Retry. Les développeurs semblent d'ailleurs en avoir conscience, puisque recommencer après un « Game Over » n'entraîne aucun temps de chargement.

Ghostrunner s'adresse donc avant tout à un public patient, très patient, à même d'apprendre de ses erreurs. Cette patience s'avère d'autant plus nécessaire par la présence du fameux « défaut majeur » que je mentionne plus haut, à savoir l'absence de sauvegarde au cours d'un niveau. J'entends par là que si vous quittez le jeu au cours d'un niveau, il vous faudra le recommencer depuis le début lors de votre prochaine session. Ainsi, entamer un nouveau niveau dans Ghostrunner est souvent synonyme d'obligation d'aller au bout de ce dernier, sous peine de perdre sa progression. J'ai également noté un aspect « brouillon » lors de l'appréhension des scènes d'actions, rendant une hypothétique réussite du premier coup souvent hardue.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=2481280115

✔: Une optimisation exemplaire

Mon PC n'est pas taillé pour du RTX, et encore moins pour assurer du 60 FPS sur les jeux récents. Pourtant, et ce pour mon plus grand plaisir, Ghostrunner est une pépite d'optimisation. Le jeu est beau, propose de nombreux effets visuels ainsi que des environnements variés, tout en se payant le luxe d'une configuration recommandée peu gourmande.

Seule ombre au tableau, les passages dans le Cybervoid (lieu virtuel où le héros s'entraîne) occasionnent de sérieuses chutes de FPS, bloquant mon jeu sur du 25 à 30 images par seconde. Désagréable, il est vrai, mais le tout a le mérite de rester stable. Hormis ce défaut, le jeu est un véritable plaisir visuel. Il m'est même arrivé de m'arrêter pour profiter, le temps d'un instant, de la beauté des décors. J'en viendrais presque à regretter que la vitesse soit le maître mot du jeu, tant ce dernier mériterait d'être contemplé avant d'être joué.

Sans surprise, Ghostrunner est un excellent jeu de parkour. S'il est possible d'arriver au bout de l'aventure en un peu moins de huit heures, le jeu propose suffisamment de challenges et de défis (ainsi qu'un mode hardcore supplémentaire) pour offrir plusieurs heures de jeu supplémentaires. Je regrette peut-être la difficulté un brin mal dosée du jeu, la première moitié étant particulièrement frustrante, tandis que la seconde s'avère plus plaisante, plus fluide, en plus d'être portée par une histoire qui s'emballe dans le dernier tiers, pour mon plus grand plaisir.

🖥 : Testé sur un i5-7400, GTX 1050 (2GB de VRAM), 8 GB RAM (1080p ; réglages Bon ; 60 FPS).

Vous avez aimé cette évaluation ? Retrouvez-en d'autres en rejoignant notre groupe de rédaction : On les préfère froids.
Posted 12 May, 2021. Last edited 12 May, 2021.
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