Tout d’abord, il est clair que le titre lorgne du côté des romans d’anticipation, que ça soit ceux d’Orwell ou encore de Damasio avec la zone du dehors qui date de 1999. Libre à vous d’aller plus loin en découvrant leurs travaux.

Pour en revenir à Red String Club, ce dernier vous place au travers du point de vue de différents protagonistes évoluant dans un univers. Univers où un conglomérat dirigeant les populations a pour but d’aider ces dernières avec l’aide d’implants. Ces augmentations ayant pour but de supprimer les émotions considérées comme maladives comme la tristesse, le dégout, la colère, etc.

Je ne vais pas évoquer les personnages incarnés, mais sachez que chacun dispose d’un choix d’actions qui lui sera propre, les rendant donc co-dépendants les uns des autres. Je parlais d’un jeu, mais il faut plus le voir comme un visual novel entrecoupé de scène jouable en point and click ou encore de mini jeux propres aux héros incarnés.

Au-delà de cet habillage de forme, le point culminant du titre et c’est ce qui fait sa force, est sa construction sur plusieurs parties. Les premières permettant de comprendre les enjeux, la perception de l’univers et ses répercussions. Tandis que l’ultime phase s’avère tout simplement être un dialogue avec le joueur. Cette partie obligera donc à se questionner sur son rapport aux préjugés, à faire valoir notre morale ou notre perception de la vie, mais il est clair que ce passage dérangera. En effet, il n’y a pas de bonne fin, simplement des questions existentielles qui seront abordées sous différents prismes où, en tant que joueur, nos actes auront un impact, mais pas seulement. En somme, comme une allégorie de notre société où nous ne sommes que des individus avec un semblant d’autonomie et de décision de choix personnel.