Total War: ROME II - Emperor Edition

Total War: ROME II - Emperor Edition

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La diplomatie: niveau avancé
By Valstik
Ce guide a pour ambition de proposer des solutions diplomatiques efficientes lors de vos parties.
   
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Introduction
Si vous ignorez tout du fonctionnement de la diplomatie, je vous invite à lire la traduction de Ademes, bien que je sois en désaccord sur la section qui concerne l'intérêt des cadeaux et les conseils proposés en fin de guide.

https://steamproxy.net/sharedfiles/filedetails/?id=203220830

Dans ce guide sera abordé plus particulièrement les façons de créer un rapport de force dans les négociations et l'importance de rompre les traités en cours, pour pouvoir les négocier une seconde fois avec de nouvelles conditions. Le fameux 'ennemi de mon ennemi' fera l'objet d'une démonstration en fin de guide et plusieurs illustrations sont là pour rendre mes explications plus claires. Cliquez sur les cartes pour les agrandir.

N'hésitez pas à poser des questions, partager votre expérience et votre opinion dans les commentaires. Si ce guide vous a plu vous pouvez m'envoyer une carte du jeu ou d'un jeu que vous avez aimé! Bonne lecture! :)
Le b.a.-ba d'un accord commercial: le rompre
Ne signez pas d'accord commercial en début de partie avec vos voisins, ni avec des factions de taille trop modeste.

Vous avez très peu de marchandises à proposer, à ce titre signer un accord peut être compliqué et peu intéressant, au regard de la même situation, cinquante tours plus tard, lorsque votre royaume aura des marchandises supplémentaires à proposer et que le paysage géopolitique sera plus clair avec le développement de certaines factions au détriment des autres.

Plus l'accord commercial est intéressant pour une faction, plus elle sera susceptible d'accepter des conditions supplémentaires pour que l'accord se réalise, comme vous donner de l'argent, un traité supplémentaire ou une invitation à rejoindre la guerre contre l'un de vos ennemis.

Avez-vous vraiment envier de signer un traité en début de partie avec Athènes, quand Sparte, Épire et la Macédoine se crêpent le chignon, par exemple ? Laissez-les se battre entre eux, vous conclurez un accord avec la faction qui sera sortie victorieuse de ce conflit. Si vous concluez un accord avec la faction qui finira par perdre ce conflit, par exemple, vous ne serez peut-être pas en mesure de conclure un accord commercial avec la ou les factions survivantes de suite. De plus, elles pourraient par la suite vous avoir dans le collimateur si elles voulaient déclencher une nouvelle guerre.

Faites donc preuve de sagesse avec les accords commerciaux, concluez-les avec des partenaires aux reins solides.

Il peut être intéressant de faire le point sur les accords commerciaux, de les rompre puis de les conclure à nouveau en essayant de négocier de nouvelles conditions. Attention, rompre un traité moins de dix tours après l'avoir signé diminue votre intégrité. Ne faites surtout pas cela, c'est votre capital confiance principal auprès des autres factions.

Rompre un accord commercial pour le conclure à nouveau est peut être l'occasion pour vous de nouer de nouvelles alliances et de chambouler quelque peu le jeu géopolitique, voir même d'augmenter vos revenus si la renégociation de l'accord vous permet d'obtenir un état-client ou un satrape supplémentaire.

Avant de rompre un accord commercial dans le but de le conclure à nouveau, avec des conditions supplémentaires, essayez de déterminer si le jeu en vaut la chandelle en estimant les pertes de revenus dû à la remise à 0 du bonus 'partenaire de longue date'. Vous trouverez le détail dans l'onglet commerce, faction par faction.

Attention, rompre un traité crée une perception négative de votre faction auprès des factions amicales de votre ex-partenaire. Le malus est calculé en fonction de la relation que chaque faction entretient avec votre ex-partenaire commercial.

Vous retrouverez ci-dessous un cas éloquent. Le niveau de difficulté est difficile et j'essaye au mieux de conserver une forte intégrité pour pouvoir conclure justement ce genre d'accord.



Entre les Gètes et les Nasamons la relation est étroite grâce à de précédentes guerres, je pourrai former facilement une alliance militaire en échange de 3.000 pièces d'or.

Je pourrai le faire sans engager cet argent. Du fait de mes bonnes relations avec les Nasamons, je suis en mesure d'annuler l'accord commercial et de le conclure à nouveau, en proposant une alliance militaire, le tout avec une valeur d'acceptation haute. Dans cette opération je peux même obtenir de la part des Nasamons un petit peu d'argent.



Cette solution a des conséquences : je risque de ne plus pouvoir renégocier à nouveau l'accord commercial pendant plusieurs tours si ma relation n'est pas suffisamment bonne.

Pensez à sauvegarder si le niveau difficulté de votre partie vous le permet, avant de vous y essayer.
Cas pratiques: Rome (alliance & état-client)
Un autre exemple, avec les Romains cette fois-ci. Voici la situation au tour 101:



Je renégocie volontairement l'accord commercial de certaines factions afin de les inciter à devenir mes états-clients, puisqu'elle se refuse à le faire autrement.




Mes premiers interlocuteurs sont des alliés militaires: Cyrénaïque, Knossos et Pergame. En rompant les traités commerciaux pour les renégocier à nouveau, je perds 185 pièces issus du bonus 'partenaire de longue date' mais ces trois factions, du fait de leur statut d'état client, me rapporteront 2.986 pièces d'or par tour.







Cela m'a coûté 3.000 pièces d'or et le fait de m'engager dans une guerre contre une nouvelle faction, mais je ne risque rien étant donné que Pergame maîtrise la situation face à Saba et que mes territoires sont entourés par des alliés et de nouveaux états-clients. Au tour suivant, mon investissement sera amorti.

Au nord et pendant le même tour, je négocie le fait que la confédération Germanique devienne un état-client et m'engage en échange en guerre contre les Boïens, qui sont également loin. D'expérience je sais que les Boïens finissent tôt ou tard par poser problème et il peut être difficile de négocier avec eux, cela me permet de prendre les devants.



Le fait d'avoir conclu un accord commercial avec la confédération (l'accès militaire est là pour des raisons techniques, le même accord aurait pu être conclu sans) me fait découvrir une nouvelle faction, les Cimbres, avec qui je conclus également un accord commercial en échange du fait que la petite faction devienne mon état client.



J'ai payé un tribut de 11.800 pièces d'or à la confédération Germanique pour les convaincre et gagné un tribut de 500 po avec les Cimbres. Mon investissement sera amorti d'ici cinq tours : la confédération et les Cimbres me versent 1.282 po par tour et 1.205 po supplémentaires sont issus des accords commerciaux.

Mon revenu net passe ainsi de 22.651 à 25.841 po, soit un revenu net supplémentaire de 3.190 po, de plus mon niveau d'Imperium a augmenté, passant de 5 à 6. Ainsi, je pourrai déployer des armées et agents supplémentaires pour veiller aux intérêts de mes états clients et augmenter ma capacité d'intervention militaire.

Vous pouvez également utilisez cette méthode pour former des alliances militaires. Un petit allié militaire pourrait bien finir un jour par se développer et étendre son territoire, ce qui vous en ferait profiter pour remplir les conditions de victoire.





Vous remarquerez qu'avec l'Égypte je négocie la même chose avec trois factions différentes, qui ont chacune une attitude différente: amicale, neutre et inamicale. La création d'une alliance militaire est influencée par l'attitude, mais elle ne constitue pas systématiquement un élément capital, puisqu'une faction inamicale (comme Knossos, ici) accepte un tel marché.

Ce genre de tour de passe-passe diplomatique peut vous faire gagner plusieurs dizaines de tours, si les conditions de victoire comptabilisent les territoires de vos satrapes, états-clients et autres alliés militaires.
Satrapies: détails techniques
Les états-clients et les satrapies ne jouissent pas du même statut, puisqu'une faction qui devient votre satrape est très limitée dans ses interactions avec les autres factions. Un état-client peut lancer une guerre sans forcément vous y impliquer et perdre, tandis qu'un satrape ne peut pas déclarer la guerre, il ne peut que conclure des accords commerciaux avec les autres factions.

Point technique à retenir: vous avez pour satrape la faction A. La faction B et vous partagez un accès militaire. La faction B traversera le territoire de votre satrape A avec cet accès militaire, cependant votre satrape A considérera que la faction B ne dispose pas de l'accès militaire à son territoire et en conclura à une intrusion sur son territoire. Cela peut amener à des situations diplomatiques compliquées où votre satrape A détestera la faction B et vous reprochera les interactions positives que vous avez avec lui (cadeaux, traités, assistance militaire, etc), en proportion des interactions négatives enregistrées (plus le score d'intrusion sera négatif, plus l'effet sera fort).



À gauche la relation entre Koush (ma faction) et l'Arménie (mon satrape), à droite la relation entre l'Arménie (mon satrape) et les Minéens (mes alliés militaires). Si l'Arménie reproche à Koush d'avoir des interactions positives avec les Minéens (mariage, traités, cadeaux, etc) c'est à cause de l'intrusion des Minéens sur leur territoire.

Voici l'évolution, une vingtaine de tours plus tard.



Les relations se sont tassées entre les Minéens et l'Arménie, l'Arménie me reproche toujours mes interactions positives avec les Minéens, mais dans une proportion moindre. Vous remarquerez que l'Arménie n'apprécie pas les interactions positives Saba et moi. Les raisons sont les mêmes qu'avec les Minéens: Saba a traversé le territoire de l'Arménie grâce à l'accès militaire négocié avec moi, mais qui n'est pas pris en compte par l'Arménie, puisque l'accès militaire n'a pas été négocié entre l'Arménie et Saba et ne pourra jamais être négocié puisque les satrapes ne peuvent négocier que des accords commerciaux.

Lorsqu'une faction accepte d'être votre état-client, cela génère les mêmes conséquences diplomatiques que si vous aviez signé un pacte défensif avec elle. Cela veut dire que les guerres en cours ne changent pas, vous n'en rejoignez pas et votre allié défensif non plus. Lorsqu'une faction accepte d'être votre satrape, vos ennemis deviennent également ses ennemis, mais ses ennemis avec qui vous n’étiez pas en guerre sont contraints de signer un accord de paix.

Cependant, cette phrase n'est pas tout à fait correcte : lorsque vous êtes en guerre contre une faction B qui devient le satrape de la faction A, le jeu vous en informe et vous propose éventuellement de déclarer la guerre à la faction A. Si vous refusez, un accord de paix sera imposée entre vous et la faction B contre qui vous étiez en guerre. J'ignore si le jeu propose cette option à l'IA, je ne me suis jamais retrouvé dans la situation où en acceptant que la faction B devienne mon satrape, la faction A décide de poursuivre la guerre contre B et donc de me déclarer la guerre. N'hésitez pas à écrire un commentaire à ce sujet si cela vous est arrivé.

Comme les états-clients, les satrapes versent un impôt à chaque tour (différent de l'accord commercial). Certaines factions peuvent voir les généraux se spécialiser dans les transactions commerciales avec leur satrapes. C'est le cas par exemple des Koush, des Nabatéens, de la Numidie et de Saba.



Avec plusieurs généraux spécialisés dans cette compétence, un accord commercial avec un satrape peut rapporter énormément d'or.

Comme le territoire de états-clients, vos satrapies sont prises en compte dans le calcul de votre niveau d'Imperium, mais pas vos alliés militaires.
Cas pratiques: Égypte (satrapies)
L'Égypte ne gère pas des états-clients, mais des satrapies.

Voici la situation au 73ème tour (la victoire militaire est déjà acquise).


Maintenant, voici la situation géopolitique au 84ème tour.


Entretemps la situation géopolitique a radicalement changé avec onze nouveaux satrapes. Ces satrapies ont été acquis de façon différente, voyons cela ensemble.



Il s'agit ici de la représentation du cas le plus simple pour élaborer une satrapie, cependant pour arriver à cette transaction simple un certain nombre de conditions doivent être réunies. Votre interlocuteur doit être dans une situation où il peut perdre incessamment sous peu la partie. Les Cantabres, ici, sont en guerre contre les Lisutaniens et n'occupent qu'une seule colonie située à Tarraconensis. Je ne suis pas en guerre contre les Lisutaniens. Proposer aux Cantabres de devenir mes satrapes leur permettrait d'imposer un accord de paix entre eux et les Lisutaniens.

Cependant cet exemple est à nuancer: les Cantabres sont toujours d'accord pour devenir mes satrapes si je rejoins directement la guerre contre les Lisutaniens (il faudra toutefois ici verser un tribut,, 4.000 po). Ce ne serait pas vraiment un choix stratégique pour eux, ni pour moi: je ne peux pas intervenir directement militairement contre les Lisutaniens, ils auraient alors le temps d'éliminer les Cantabres. Il aurait fallu mieux anticiper et éventuellement disposer d'une flotte de guerre à proximité des Lisutaniens.

Surveillez donc ce qui se passe dans le monde, vous pourriez alors conclure des accords simples comme celui-ci, ou encore ces deux ci-dessous, avec le Pont.




Les Mascates et Saba sont en très grande difficulté. Les Séleucides sont sur le point de détruire les Mascates et ce n'est qu'une question de temps avant que Saba ne connaisse le même sort. Le seul moyen pour ces factions de survivre, ironiquement, c'est de se rapprocher d'un allié militaire des Séleucides, c'est à dire du Pont.

Ci-dessous, les Dumnoniis sont dans une situation similaire puisqu'ils sont en guerre contre les Namnètes.



Les Namnètes sont des partenaires commerciaux. Souvenez-vous, précédemment je vous avais expliqué à quel point les accords commerciaux pouvaient débloquer d'autres accords. Ici, je ne pouvais pas convaincre les Dumnoniis autrement qu'en rompant ma relation commerciale avec les Namnètes. C'est finalement plutôt logique et attendu comme réaction: il est difficile d'accepter d'être votre satrape si vous commercez avec l'ennemi. La proposition commerciale faite aux Dumnoniis n'est là que pour les convaincre un peu plus: l'accord commercial avait déjà une valeur haute au moment des négociations. Cette situation n'est pas universelle: à un autre tour je serai peut-être en mesure de négocier le fait que les Dumnoniis deviennent mes satrapes, sans rompre mes relations commerciales avec les Namnètes.

Il arrive parfois que vous ne puissiez pas commercer avec des factions pour des questions techniques (vos deux capitales ne peuvent pas être reliées) et cela est handicapant dans les relations diplomatiques, puisque vous ne pouvez pas vous servir d'une proposition d'accord commercial à valeur haute, dans vos négociations. Rassurez-vous, si l'accord commercial est un atout il n'est pas impératif pour établir de nouvelles satrapies.



Des objectifs militaires communs peuvent également suffire comme monnaie d'échange, si votre interlocuteur se sent suffisamment menacé. Cependant cet accord implique une guerre contre les Arvernes, l'une des factions avec laquelle il est le plus difficile de négocier un traité de paix. Il serait intéressant de passer cet accord et de jouer le jeu en apportant aux Nerviens une aide économique et militaire. Des tributs réguliers leur permettraient de produire une armée suffisamment forte pour battre les Pictones et les Arvernes. En prenant le contrôle de leur territoire, les Nerviens s'agrandiront et vous verseront un impôt (indépendant d'un accord commercial) plus conséquent.



Ci-dessus, les Cimbres ont accepté de mes satrapes, mais le facteur déterminant n'est pas tant l'accord commercial proposé, que leur guerre avec les Boïens et les multiples alliés et satrapies précédemment acquis.

Il fallait d'ailleurs si attendre, les Namnètes n'ont pas supporté l'idée d'avoir eu un traité de paix imposé entre eux et les Dumnoniis et leur ont déclaré la guerre.



Malheureusement pour eux, déclarer la guerre à l'une de mes satrapies permet à mes autres satrapies de la défendre. Les Namnètes se retrouvent donc avec un nombre très grand d'ennemis et acceptent le traité ci-dessus sans broncher. Je pense qu'il s'agit d'une erreur d'appréciation de la part de l'IA au moment de déclarer la guerre aux Dumnoniis, il est probable que les multiples alliances et satrapies soient sous-évaluées au moment de déclarer la guerre.

Transformer une faction A, en guerre contre une faction B, en votre satrapie pour imposer la paix entre A et B, en comptant par la suite sur une nouvelle déclaration de guerre de B envers A, en vue de faire de B votre satrapie, c'est un classique. Pour jouer des parties rapides (-100 tours) avec des factions capables de former des états-clients ou des satrapes vous devrez vous habituer à exécuter ce genre de tour.

Il arrive parfois que vos alliés militaires se déclarent la guerre, ou que vos alliés militaires déclarent la guerre à vos satrapies. Cela crée des débuts de tour stressant, mais c'est l'occasion pour vous de former de nouvelles satrapies. Plus vous avez d'alliés et de satrapies, plus vous inspirez la peur chez l'ennemi. Plus vous transformerez de factions en satrapies, plus vous aurez de chance de le faire avec les factions suivantes, comme le petit effet boule ne neige ci-dessous.









Toutes les factions ci-dessus se sont retrouvées en guerre contre l'Égypte pendant un passage de tour, les négociations ont été lancées dès le début du tour. Cependant ce genre d'accord n'est pas toujours possible, ainsi adoptez une position défensive pour que votre ancien allié finisse par comprendre son erreur et baisse ses exigences sur l'accord à venir.

Si la situation ne vous permet pas de faire cela, songez à multiplier vos alliances avec d'autres factions et envoyez vos armées vous occuper des factions qui ne veulent pas discuter. Gardez en tête que si vous vous défendez contre un ancien allié, il peut être intéressant d'épargner les prisonniers de guerre pour atténuer les effets négatifs de l'action militaire et ainsi mettre des cartes supplémentaires de côté pour la conclusion d'un accord.
Cas pratiques: Nabatée (un petit tour de passe-passe)
Nous sommes au 92ème tour, la victoire militaire a été acquise grâce à un jeu d'alliances et la mise en place de plusieurs satrapies.



Vous remarquerez que les Séleucides, la Perrse (avec deux rr, sinon ça donne la Perse), Drangiane et Médie sont mes satrapes. La façon de les obtenir fut simple: en début de partie j'ai pu prendre la dernière ville des Séleucides et les subjuguer, les obligeant à être mes satrape et récupérant au passage l'allégeance de leurs satrapes. Cette tactique qui consiste à se concentrer sur les Séleucides en début de partie pour récupérer leurs satrapes est assez classique, cependant il faut faire preuve de vigilance car conserver le statut de ces quatre nouveaux satrapes ne sera pas facile. J'aborderai ce point particulier dans un autre guide, destiné à un jeu plutôt expert en diplomatie.

Mon objectif ici est de faire en sorte que la scythie royale devienne mon nouveau satrape. Pour cela, je lui propose de rompre un certain nombre d'accords en cours, avec des factions qui sont également en guerre contre elle. Je parviens à dégager trois propositions:







La scythie royale me prêtera allégeance si je m'affaiblis vis à vis des factions avec lesquelles elle est en guerre (ici, les satrapies et quelques alliés). Les conséquences de ces trois choix ne seront pas les mêmes, le moins coûteux est celui qui consiste à rompre une dizaine d'accords commerciaux. Ce sera l'occasion de renégocier de nouvelles conditions comme cela vous a été expliqué au début de ce guide. Verser de l'or pour achever de les convaincre n'est pas un problème, cela sera remboursé par le nouvel impôt qu'ils devront payer à chaque tour.

Ensuite, il ne me reste plus qu'à conclure un nouvel accord avec toutes mes ex-partenaires commerciaux.









etc, etc. Tous les accords précédemment rompus ont pu à nouveau être conclus.

Si j'ai préféré ajouter de l'or ou ne pas demander d'or, au profit d'un nouvel allié dans ma guerre contre Rome, c'est pour pouvoir profiter de bonus diplomatiques inhérents à l'effet 'l'ennemi de mon ennemi est mon ami'. Cela permet de compenser largement la dégradation de nos relations respectives, pour avoir rompu l'accord commercial dans ma négociation avec la scythie royale. En quelques minutes j'ai pu obtenir trois territoires supplémentaires sans perdre un seul soldat.

J'aurai pu également avoir Rome comme satrape pendant ce tour, en sacrifiant beaucoup de traités (et un peu de mon intégrité au passage, sur un traité qu'il était prématuré de rompre) après avoir contacté plusieurs factions amicales pour rejoindre la guerre en cours. Face aux trop nombreux ennemis, Rome s'est finalement vue obligée de devenir ma satrape.



Plus une faction a d'ennemis, plus vous pourrez lui proposer de rompre des traités en cours avec ces factions ennemies, pour arriver à un accord. Rome ne fut convaincue parce que la dernière proposition impliquait beaucoup plus de ruptures de traités entre moi et les ennemis de Rome, du fait de l'augmentation de son nombre d'ennemis.

L'attitude hostile de Rome (-949) est d'ailleurs influencée de -600 points à cause de mes relations avec ses ennemis. Plus j'augmente le nombre d'ennemis d'une faction pour lesquels je peux rompre un traité, plus cette faction sera convaincue par ma proposition si j'ajoute des ruptures de traités avec ses ennemis.

Les conséquences d'une telle négociation sont lourdes, mais elle permet de redistribuer efficacement les cartes. Ayant cessé toutes relations avec Gerrhaea, la faction a déclaré la guerre à Médie, l'une de mes satrapies. Au bout de deux tours elle a conquis deux colonies, puis a finalement accepté de devenir à son tour un satrape,l'accord commercial finit de l'achever. Cela m'a fait gagner un territoire de plus, une nouvelle satrapie qui me permettra de profiter plus de l'aptitude 'Magnat' et je n'ai pas eu à envoyer une seule armée pour en arriver là.



Pour conclure sur ce cas pratique: dans ce même tour, je ne peux pas proposer assez de traités à rompre à la fois à la scythie royale et Rome pour les convaincre d'être mes satrapes. Par contre, je pourrai privilégier la solution qui fait de la scythie royale mon nouveau satrape, renégocier avec mes précédents partenaires commerciaux pour qu'ils rejoignent la guerre contre Rome. Dix tours plus tard, si Rome survit, je pourrai alors leur proposer un marché équivalent à celui que vous avez vu ci-dessus. Je romprai à nouveau des traités sans dégrader mon intégrité puisque dix tours se seront écoulés et je pourrai alors à nouveau les négocier avec de nouvelles conditions.

La scythie royale et Rome deviendraient in fine mes satrapes.
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La base de la diplomatie est de conclure un accord en vue de servir un objectif commun. Ainsi, il sera plus difficile de faire d'une faction votre alliée si vous ne combattez pas ses ennemis. De même qu'il sera plus difficile de commercer avec une faction si vous commercez déjà avec ses ennemies. Difficile ne veut pas dire impossible.

Un moyen simple de renforcer votre amitié auprès d'une faction A, est de la convaincre de rejoindre un conflit en étant de votre côté contre une faction B. Plus vous réalisez d'actions hostiles envers la faction B, plus la faction A engagée dans le conflit l'appréciera.

Voici la situation des Gètes au 186ème tour.



Je suis en guerre contre Saba, qui est maintenant une faction de taille moyenne.



Mon objectif est d'améliorer mes relations avec plusieurs factions.



J'aimerai faire appel à Pergame, c'est un allié militaire proche de Saba, mais il rechigne à s'engager dans ce conflit si il n'y a pas une grosse somme d'argent pour le motiver. J'ai d'excellentes relations avec Pergame, je peux donc me permettre de rompre l'accord commercial et de lui proposer d'en conclure un autre, si il entre en guerre contre Saba. Cela fonctionne.

Ma relation avec Pergame évoluera donc très favorablement.



Ma relation avec Knossos est déplorable, mais je désire l'améliorer. La faction est très intéressée par un accord commercial, j'ajoute un peu d'argent pour la motiver à entrer en guerre contre Saba.



Une fois que nous avons un ennemi commun, nos relations s'en retrouvent grandement améliorées et me permettront de conclure à une alliance militaire, en continuant de le motiver avec de l'argent toutefois.



Avec un peu de patience, il aurait été probablement possible de rompre l'accord commercial (au bout de dix tours, pour ne pas perdre en intégrité), pour le proposer à nouveau en complément d'une alliance sans proposer de tribut. Au bout de dix tours la guerre contre Saba pourrait être terminée, mais je pourrai faire traîner volontairement la guerre (retrait des troupes,position défensive, etc) pour que Knossos ressente toujours le besoin d'avoir un allié militaire.

Il est également possible que Knossos finisse par accepter une alliance militaire sans contrepartie, au fil de son engagement dans le conflit contre Saba.

Vous remarquerez que l'ensemble de mes interactions hostiles envers Saba est perçu de manière positive par Pergame. L'intrusion a le score négatif le plus fort auprès de Saba, donc il a le score positif le plus fort auprès de Pergame, vient ensuite l'action des agents (héros, espions & dignitaires) puis l'action militaire.

Il est donc important de diversifier les façons de nuire à une faction. Pensez à lancer des raids sur son territoire, faire du sabotage avec vos agents, bref, des actions perçues comme différentes par le jeu afin que vous puissiez en tirer un maximum de bénéfices avec les (nouvelles) factions ennemies de Saba, qui en tireront les différentes conclusions positives (l'intrusion, l'action des agents, l'action militaire, etc).

Lorsque la guerre contre Saba sera terminée, je déclarerai la guerre à une autre faction (isolée de préférence) et y engagerai mes alliés. Le terrain pourrait bien évidemment être préparé en envoyant des agents et en organisant des intrusions, avant ma déclaration de guerre. Les répercussions diplomatiques positives qu'il y a à retirer de ce genre d'actions sont énormes et permettent d'occuper vos alliés. En effet, la meilleure façon pour que deux alliés ne se déclarent pas la guerre, c'est qu'ils soient tous les deux impliqués dans un conflit.



4 Comments
Valstik  [author] 8 Sep, 2022 @ 10:20pm 
Salut!

Je l'ignore, il faudrait que je joue moi-même en légendaire et je n'aime pas la difficulté proposée: pas de pause possible pendant les combats et une vue très restreinte sur le champ de bataille.

D'expérience je peux toutefois essayer de te répondre: plus la difficulté est élevée, plus tes adversaires ont des revenus élevés. Ces revenus élevés leur permettent d'enrôler plus d'unités, ou d'enrôler des unités d'élite, ce qui va contribuer à leur puissance militaire et les rendre beaucoup plus confiants par la suite.
Al Duccio 8 Sep, 2022 @ 12:24pm 
Très belle analyse des potentialités du jeu dans le domaine diplomatique! Mais j'aurais une question fondamentale: de quelle manière le niveau de difficulté retenu au départ interfère-t-il avec la possibilité de conclure des accords par la suite? Il y a les malus dus à l'Impérium, mais y-a-t-il d'autres facteurs qui rendent les accords plus difficiles à conclure?
Je joue désormais en Légendaire et j'avoue que je bataille longuement pour obtenir des accords...
Merci d'avance pour votre réponse ;-)
debonz 3 Nov, 2021 @ 11:09am 
Bravo beau travail ! Et quid de la nécessité d'un Casus Belli lorsqu'on joue Rome ? Ce guide est bien pour la version vanilla mais est-il valable sous le mod Divide et Impera qui, franchement, est d'un niveau d'intérêt supra exponentiel ? Humm ?
Donovan 1 Nov, 2021 @ 10:08am 
Très bon guide que j'utilise régulièrement, merci pour ce boulot dantesque qui m'aura servi énormément !