Les lois de succession sont un aspect essentiel du jeu, ce sont elles qui vont définir qui hérite de quel territoire et dans quelles conditions, elles ont par ailleurs une influence sur l'opinion que vous portent vos vassaux et les membres de votre dynastie. L'objectif ici est de détailler les avantages et inconvénients de chaque type de succession sachant qu'il n'y a aucune méthode universelle et que chaque loi se prête à des situations précises et à l'etendue de votre territoire notamment.

Les lois de succession :

Il existe sept lois de succession différentes, mais en pratique le joueur ne peut en utiliser que quatre. Voici les quatre lois :

• Partage salique (ou Gavelkind) : Les titres du souverain sont répartis entre ses héritiers éligibles, l’aîné gardant le titre principal.
  
• Séniorité : Le plus âgé des membres de la dynastie hérite.
  
• Primogéniture : Le plus âgé des enfants éligibles hérite.
  
• Monarchie élective féodale : Le souverain ainsi que chaque vassal un échelon sous celui du souverain vote (hormis dans un empire où la règle est de deux échelons). La personne ayant obtenu le plus de votes hérite.

Je vais désormais détailler pour chaque loi de succession jouable quels en sont les avantages et les inconvénients.

Le Gavelkind

Tout d'abord, j'ai choisi d'appeler cette loi gavelkind, c'est-à-dire dans son terme originel pour la bonne raison que le partage salique tel qu'il est nommé dans le jeu n'existe absolument pas à travers l'Histoire. Le gavelkind en revanche, était employé par les anglo-saxons et il s'agissait d'une variante qui était employée par les francs. C'est à cause de cela notamment que l'Empire de Charlemagne fût fractionné.

Ce type de succession a un gros avantage : Le domaine que l’on peut posséder est 30% plus grand. Si vous pouviez contrôler 8 territoires, vous pouvez en contrôler 10 avec cette loi. C’est la loi par défaut de la majorité des Royaumes jouables. Cela permet une expansion plus rapide et évite de donner trop tôt des comtés difficilement acquis à ses vassaux. Cela donne également un bonus d’opinion de 30 à chaque héritier éligible hormis l’aîné, 10 d’opinion au reste de la dynastie, ainsi que 5 à chacun des autres vassaux.

Seulement, cette succession comporte un lourd désavantage. En effet, lors de la succession, les titres sont répartis entre tous les enfants éligibles du souverain. Par ailleurs, si vous possédez plusieurs duchés en étant duc vous-même, ou plusieurs royaumes en étant Roi, ils seront répartis en autant de Duchés ou Royaumes indépendants, morcelant ainsi votre territoire naguère unifié. Cela donne également un malus d’opinion de votre aîné de 10.

Le meilleur moyen d’éviter ce morcellement est de vous arranger pour qu’un seul enfant soit éligible à la succession. Il y a plusieurs moyens pour cela :

Le premier et le plus simple est de donner à vos héritiers « en trop » un évêché, les évêques ne pouvant pas hériter, vous les écartez ainsi de la succession. Cela n’est possible que si vous avez des évêchés à combler.

La seconde est d’assassiner ou bannir les enfants indésirables. C'est toutefois une solution onéreuse pour l'assassinat et relativement aléatoire, sans compter que le bannissement vous expose à de lourds malus d'opinion de vos vassaux.

La troisième est de vous assureur qu'aucun autre héritier potentiel ne naisse, que ce soit par l'obtention du trait " célibataire " ou encore en assassinant votre épouse. Je ne saurais donc que trop vous recommander la première méthode si vous souhaitez adopter cette loi.

La Séniorité

La séniorité permet au plus âgé membre éligible de votre dynastie d'hériter. Il faut une autorité de la couronne modérée ou supérieure pour adopter cette loi. Ce type de succession a quelques avantages :

Un bonus de +10 en opinion de tous les membres de votre dynastie sauf votre héritier légitime premier-né. Cela permet également d'éviter les game-over au regard du nombre important d'héritiers potentiels. Le bonus d'opinion permet d'éviter les crises de succession. La meilleure manière à mon sens d'utiliser la séniorité est de consolider de nombreux titres détenus par plusieurs personnes de votre dynastie pour faire en sorte qu'une seule personne en hérite... Celui que vous contrôlez. Cette tactiques est très intéressantes pour les Royaumes d'Espagne ou les duchés russes car ils sont détenus par la même dynastie.

Il y a évidemment des inconvénients à cette loi dont le plus évident est le fait que vous ne contrôlerez vraissemblablement que des personnages plutôt âgés et qu'ainsi vous devrez jouer en permanence avec le malus de court règne. En effet, les vieux souverains sont appelés à mourir rapidement et ainsi vous aurez une succession de règnes courts qui vous obligeront à composer avec ce malus. Par ailleurs, sachez que le premier-né éligible aura un malus d'opinion de -30 et vos autres enfants éligibles -20. Par ailleurs, les assassinats sont courants dans ce type de succession et vos vassaux non dynastiques auront un malus d'opinion de -10.

La Primogéniture

Avec la succession par primogéniture, le plus âgé des enfants du souverain hérite. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une autorité de la couronne haute ou absolue. Les avantages de la primogéniture sont les suivants :

• Bonus de +20 d’opinion sur le l’héritier en question.
  
• Il est bien plus aisé de contrôler les traits que l’on veut donner à cet héritier.
  
• Les titres restent dans votre dynastie et vos possessions unies tant que vous avez un héritier éligible.

Le degré de contrôle que l’on acquiert par ce mode de succession est à mon sens le plus gros avantage. A partir du moment où vous savez qui va hériter, vous pouvez le modeler en fonction de vos besoins. Contrairement à la séniorité, il est probable que votre héritier soit relativement jeune. Ainsi, les chances d’un long règne sont plus fortes et vous permettront d’asseoir davantage votre autorité.

Mais cela a également ses inconvénients, notamment un malus d’opinion de tous vos autres héritiers éligibles (-20) et sur tous les autres membres de la dynastie de -5. Par ailleurs, les crises de succession seront monnaie courante. Il est également probable que les assassinats se développent, contre votre héritier ou vous-même. Je dirais donc que d’une manière générale, moins vous avez d’enfants, moins vous avez de problèmes. Il est également important de noter que la réserve d’héritiers potentiels étant relativement plus faible, vous pourriez vite vous retrouver en game-over. Enfin, si vous n’avez pas de chance, vous pourriez tomber sur un héritier dont il n’y a rien à tirer, d’un âne, on ne fera jamais un cheval de course… Un regrettable accident est si vite arrivé.

La Monarchie Elective

Enfin, on a la monarchie élective. Avec cette loi, chaque vassal un rang en-dessous du vôtre (comtes si vous êtes duc, ducs si vous êtes roi, etc…) et deux rangs si vous êtes Empereur, a un vote sur qui va hériter et ils peuvent choisir n’importe qui de vos vassaux pour hériter. Chaque vassal n’a qu’un seul vote, qu’il contrôle un ou vingt duchés. S’il y a égalité c’est votre vote qui l’emporte, s’il y a une égalité sans votre préféré, c’est la personne avec le plus puissant titre qui l’emporte.

Cela comporte l’avantage de choisir précisément qui hérite de vos titres et un fort bonus d’opinion auprès de vos vassaux (+20). Toutefois, votre aîné éligible a -30 d’opinion, -10 sur les autres éligibles et -5 pour les autres membres de votre dynastie. Par ailleurs, le contrôle sur qui hérite est loin d’être total. Vos vassaux peuvent parfaitement s’allier et sélectionner une personne différente de votre préférence. Ainsi, vous pouvez tomber en game-over avec une mort au mauvais moment.

Si vous avez un bon contrôle sur vos vassaux, vous pouvez opter pour ce mode de succession.