Jeux vidéo :

Les jeux vidéo, pour moi, sont avant tout un moyen d’évasion, un espace de divertissement et de plaisir. Je n’ai aucune prétention à prouver quoi que ce soit aux autres. Chaque partie est une occasion d’éprouver la joie de jouer, sans besoin de validation externe. Pourtant, il est impossible de ne pas remarquer que, dans l’univers du gaming, une grande partie des joueurs semble avoir oublié cet aspect fondamental. Trop souvent, le jeu n’est plus vu comme une forme de plaisir partagé, mais plutôt comme une arène où l’unique objectif devient de détruire l’autre.

Ce phénomène se manifeste particulièrement dans les jeux multijoueurs, où l'on pourrait s'attendre à une forme de collaboration et de compétition saine. Mais il semblerait que la plupart des joueurs préfèrent adopter une attitude individualiste, comme s’il s’agissait d’un combat personnel à mener à tout prix, et non d’un jeu collectif où l’amusement prime avant tout. Dans cette mentalité, le plaisir n’est plus collectif mais devient une quête personnelle, où l’on écrase l’autre pour se sentir supérieur. Ce comportement n’est pas sans rappeler la pression intense des compétitions professionnelles, où l’enjeu n’est plus un simple jeu, mais une mise en scène médiatique avec des sommes colossales à la clé. Pourtant, dans la réalité, on oublie trop souvent que l'on n'est qu'une personne parmi tant d'autres, seul devant son écran, comme n'importe quel autre individu, sans rien d'exceptionnel, loin de l’effervescence d'une compétition mondiale.

L’ironie, c’est qu’au fond, ce comportement agressif traduit souvent une profonde insécurité. Il y a comme un besoin de prouver sa valeur, de se donner une importance qu’on ne trouve pas ailleurs. Et cela m’interpelle : pourquoi cette soif de validation, ce désir constant de se mesurer aux autres dans un monde virtuel ? À quoi bon cette compétition acharnée quand, au bout du compte, tout ce que l’on récolte est une victoire vide de sens, un accomplissement dénué de substance ?

Finalement, la question que l’on pourrait se poser est celle de l’objectif véritable du jeu. Est-ce simplement un moyen de surpasser, détruire et humilier les autres, ou est-ce avant tout un terrain où l’on peut se détendre, s’amuser et se connecter aux autres d’une manière différente ? Pour ma part, je choisis la seconde option : le jeu, dans sa forme la plus pure, devrait être un espace d’expression libre et joyeuse, où chacun peut se divertir à sa manière, sans pression et sans avoir à jouer un rôle qui n’est pas le sien.