Que tout poisson
Qui croise mon regard
Apprenne le vrai sens de la peur
Car je suis le présage de la mort.

Le fléau des créatures subaquatiques
Ma canne est fidèle et inébranlable
Alors que je lance dans l'abîme aquatique
Un homme, méprisé par cette terre indifférente
Trouve du réconfort dans la mer
Ma seule amie
Le ver sur mon hameçon
Se tortillant, se tordant
Luttant pour surmonter
L'inutilité mortelle
Qui imprègne ce monde stérile
Je suis seul
Je suis vide
Et pourtant,
Je pêche.