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Max Payne 3 est le digne successeur de la saga. Il boucle la trilogie comme il se doit.

Le jeu se contentera d'être une succession de gunfights entrecoupés de cinématiques. Mais c'est bien loin d'être un défaut car le jeu sait se concentrer sur ce qui importe et ne va pas tenter d'apporter des features annexes qui ne viendraient qu'embrouiller le thème principal du titre.

On se retrouve donc embarquer avec Max dans une traque contre les pires ordures d'Armérique Latine, New York ou pas, la crasse est partout, et Max est très doué pour la renifler. Je ne m'étalerai pas sur le scénario, bien que de bonne qualité, il se perd un peu à mi chemin en multipliant les personnages annexes sans réels intérets qui ne font que perdre le joueur en tentant de complexifier inutilement l'histoire. Ce qui fait l'intérêt ici, c'est le charisme de Max qui passe son temps à nous conter son récit avec sa voix grave, parfois poète, parfois pas, chacune de ses répliques faisant mouche et venant construire la psychologie du personnage.

La mise en scène est également de grande qualité, on y trouve de beaux plans, de belles idées, certains effets visuels sympathiques (mais qui ne plairont pas à tout le monde) et surtout des transitions entre scènes cinématiques et phases de gameplay bien amenées sans le moindre temps de chargement pour ne pas couper l'action. Concernant ce dernier point, vous risquez sans doute de remarquer que la quasi totalité des cinématiques qui interviennent dans un niveau se passent lorsque le joueur franchit une porte, et soyons honnête, ça en devient presque fatiguant dés fois, proche du running gag, surtout que certaines d'entres-elles n'ont pas forcément d'utilité, mais il faut savoir qu'elles sont également présentes pour permettre au jeu de charger la suite du niveau, alors si cela peut éviter des temps de chargement au joueur et l'occuper pour ne serait-ce que quelque secondes, on ne se plaindra pas trop longtemps.

Niveau gameplay maintenant, Rockstar reprend ce qui avait fait le sel de la série et apporte, il faut le dire, assez peu de nouveautés, l'on retrouve le bullet time, les médocs pour se soigner, la jauge à remplir en tuant des ennemis et le même ratelier d'armes au service du joueur. A cela vient maintenant s'ajouter un système de cover typique des FPS moderne (on regretera juste l'impossibilité de changer d'angle de cover sans devoir quitter sa couverture ne serait-ce qu'une seconde, ainsi que l'impossibilité de passer d'une cover à l'autre d'une simple touche).

On enchainera donc les niveaux en déglinguant à tous va des gangsters, des paramilitaires et tout autres sortes de fripouilles tout aussi tarées et dangereuses que notre alcoolique depressif préféré. Bullet time, cover, changement régulier d'arme, effets stylisés, ragdoll au poil, mise en scène à tomber (le killmove en éléminant le dernier adversaire d'un gunfight façon Sniper Elite est des plus appréciables)... Tout y est pour agencer le jeu comme il se doit et varier les situations pour des gunfights qui n'ennuient jamais le joueur.

Bref, je m'arrêterai là, jeu bouclé en 8H en difficulté normal (difficulté bien dosée au passage, j'ai l'habitude de faire mes triple A en difficile pour compenser l'absence de challenge souvent inérent à ce type de jeu, mais je n'en ai pas eu besoin ici, c'est parfaitement équilbré).

A faire, une petite dizaine d'heure en compagnie de Max, de truants d'amérique latine, de douilles, de cachets et de ralenties qui rendraient Neo jaloux, ça ne se refuse pas !

Dans la lignée des précédents opus. Juste unique!

Tout simplement somptueux, un jeu à avoir fait au moins une fois dans sa vie!

Fun, beau, drole...