Análises recentes de Styks

Après plusieurs années en early access, ce jeu est enfin finalisé, et il est d'un niveau de qualité comparable aux plus célèbres du genre sur beaucoup d'aspects : graphismes (la version 1.0 apporte la touche finale avec le nouveau moteur graphique), audio (je regrette toutefois que tout ne sois pas systématiquement doublé), jouabilité impeccable, et surtout une masterclass de l'interface : bravo pour le design, la quantité et la précision dans les informations fournies (au passage, le jeu gère parfaitement les écrans larges 21:9).

Pour les amateurs de theorycrafting, tout est présent pour comprendre : tags sur les aptitudes, encadrés détaillés avec ce qui influence l'aptitude et de combien, calculs et synthèse sur la fiche de personnage, aide intégrée au jeu détaillée avec formules de calcul, etc. Un vrai bonheur pour optimiser.

Le jeu est fun, les builds sont variés, le contenu plutôt riche pour un lancement, et des concepts novateurs pour le genre. On trouvera par exemple le choix entre la possibilité d'échanger librement l'équipement (comme dans Diablo 2) ou opter pour un butin plus personnel (équipement non échangeable, sauf avec les membres du groupe, mais davantage de chances d'obtenir ce qu'on cherche). On peut également citer le filtre de butin intégré au jeu : facilement configurable directement dans l'interface.

Le butin est varié sans être trop complexe, et les bonnes pièces trouvées peuvent être affinées grâce à un système de craft facile à comprendre et à prendre en main. Je regrette en revanche une trop grande quantité d'objets uniques peu utiles, et des objets d'ensemble presque tous médiocres. En revanche, l'idée de combiner un objet unique avec une pièce optimisée pour obtenir la puissance des deux est redoutable à haut niveau.

Ce jeu n'opte pas pour le modèle free to play. En contrepartie, il n'y a rien d'autre à acheter pour profiter du jeu à 100% : pas d'achat d'onglets de coffres contre de l'argent réel ou n'importe autre QoL (souvent indispensables). Seuls des cosmétiques sont achetables en boutique, avec une monnaie virtuelle qui là aussi a le bon goût de ne pas proposer l'arnaque habituelle de packs de 100 et des objets qui coûtent 110. Ici les cosmétiques s'achètent par multiples de 50, et les packs sont également des multiples de 50. Merci pour cette démarche plus honnête.

Le lancement a été malheureusement difficile avec des problèmes pour gérer les 200k+ joueurs simultanés. Malgré la préparation, plusieurs correctifs sur plusieurs jours ont été nécessaires pour que le jeu en ligne soit stabilisé. La communication officielle a été au rendez-vous avec des informations sur les forums officiels et Discord au moins une fois par heure.

Il reste, et c'est dommage, des petits bugs non réglés, et une traduction française très perfectible ("30% increased necrotic damage" -> "30% augmenté nécrose dégâts", ouch). Heureusement, la majorité des textes sont quand même correctement traduits.

C'est pour moi une vraie réussite : Last Epoch n'a pas à rougir face aux mastodontes du genre : Diablo 3 ou 4, ou encore Path of Exile. Il est aussi bon que ces derniers, tout en étant novateur sur plusieurs aspects. C'est un plaisir de voir une équipe apporter du neuf au genre ARPG. Bravo !

Sabotage studio ont réussi le défi assez incroyable de recréer un jeu reprenant le meilleur de tous les JRPG de mon enfance : Chrono Trigger, Zelda, Suikoden, et beaucoup d’autres dont ils se sont inspirés pour créer un parfait hommage dans un jeu moderne et passionnant.

Le récit proposé n’a pas une grande originalité, mais il s’inscrit là aussi dans la tradition des scénarios de JRPG, tout en construisant un univers cohérent avec celui de leur titre précédent (The Messenger). Dans la majorité des jeux, le scénario s’essouffle et les niveaux se raccourcissent à mesure qu’on approche de la fin. Ici, c’est tout le contraire, chaque avancée gagne en profondeur et on se prend d’intérêt pour les nouveaux lieux à découvrir, toujours plus nombreux à mesure qu’on progresse.

Les deux personnages principaux ont une personnalité assez banale malgré leur détermination sans faille. Ce sont les autres personnages qui composent l’équipe qui ont des personnalités plus abouties et auxquels on s’attache davantage. Aussi surprenant que ça puisse paraitre pour un jeu de ce genre, on découvre des moments émouvants que je n’avais jamais retrouvés depuis Suikoden.

On sent dans ce jeu la passion des développeurs pour leur sujet et leurs nombreuses inspirations, et les clins d’œil sont nombreux. Les graphismes en pixel art sont somptueux et incroyablement variés : de l’ambiance bucolique des cascades aux marais et manoirs hantés, et même bien plus variés vers la fin de l’aventure (contre toute attente).

Je craignais que les musiques ne soient pas à la hauteur, car ils se sont volontairement limités à des sonorités d’époque (SNES). Je me trompais : elles sont très agréables à l’oreille, entrainantes, et adaptées aux différentes ambiances du jeu. Là aussi une vraie réussite.

Au final, le pari est réussi : une œuvre magistrale de JRPG, rendant hommage de manière moderne aux plus grands monuments de l’époque SNES et Playstation. Un jeu développé avec passion que j’ai découvert sans jamais décrocher (et sans aucun bug). Un grand bravo !

Actuellement, ce jeu est en accès anticipé. Il est loin d'être terminé, et pourtant tellement prometteur ! Il est stable, ne plante pas, possède un visuel peaufiné, des musiques de qualité, et tous les dialogues doublés pour l'intégralité de l'acte 1 du jeu (niveau max actuel : 30).

Les aptitudes disponibles ne sont pas impressionnantes au premier abord, mais rapidement on prend le coup de main de les modifier massivement pour en faire des capacités dévastatrices qui dégomment des masses d'ennemis, comme on est en droit d'attendre d'un bon hack'n slash.

Le jeu n'est pas difficile et l'implémentation du contenu haut niveau est pour l'instant un peu répétitive car temporaire (le niveau max est 30, les talents ne sont pas terminés, et il n'y a que l'acte 1 de l'histoire), mais c'est déjà un jeu très prometteur, jouable (même en multi !) et fun. J'ai déjà passé 40h dessus a essayer les 3 classes jouables et beaucoup de combinaisons d'aptitudes, et je pense qu'il sera excellent une fois finalisé.

Ce jeu m'a littéralement transporté dans un autre univers. Dans un monde où l'avenir est sombre et déprimant et dans lequel, malgré la foule et l'animation de la ville, on ressent une profonde solitude. On s'attache d'autant plus aux personnages que l'on rencontre. J'ai passé un nombre d'heures assez considérable à arpenter les rues de cette incroyable ville au point d'en connaitre les moindres recoins et vivre une aventure hors du commun.

J'ai vécu le temps d'un hiver une autre vie avec son lot d'émotions et d'angoisses. Les jeux qui parviennent à me lier d'empathie pour leurs personnages au point d'être secoué par ce qui leur arrive sont rares et précieux. Cyberpunk 2077 en fait partie avec son histoire mature, crédible, et incroyablement bien racontée avec une mise en scène digne d'un film. Chaque arc scénaristique est une perle de storytelling, de profondeur de personnages et d'ambiance. Mention spéciale pour les aventures avec Jackie, Judy, et Johnny dont la fin est bouleversante.

Sur un plan plus technique, le doublage français est excellent (en particulier avec une V), l'ambiance dans les rues est fantastique avec les mouvements de foule, les détails, les lumières, et c'est la première fois que j'ai vraiment l'impression d'être dans une ville immense avec des millions d'habitants. Le moteur de jeu permet de la visiter entièrement sans aucun chargement. Les musiques sont adaptées à l'univers et très nombreuses, avec une quantité considérable de stations de radio et styles variés.

Je peux sans conteste affirmer que c'est pour moi un des jeux les plus remarquables de ces dernières années, n'en déplaisent à tous ceux qui critiquent le jeu parce qu'il a eu un lancement difficile. On rencontre des bugs, sans aucun doute mais aucun qui ne justifie de passer à côté de cette œuvre et de cette histoire inoubliable.

On retrouve avec ce jeu le plaisir des Castlevania (typés Metroïd) de l'époque des consoles GBA et DS. Tout y est bien peaufiné : décors magnifiques, musiques originales dans l'ambiance gothique des Castlevania, ennemis farfelus, gameplay parfait à la manette, héroïne bien animée et des tonnes de pouvoirs à acquérir tout au long de l'aventure.

Dans ce style de jeu, on commence l'aventure avec peu d'aptitudes et un personnage plutôt faiblard, pour finir en monstre de puissance capable de tuer n'importe quel boss et vider toute une salle en quelques secondes. L'effet de ces pouvoirs est impressionnant.

Étant un adepte de finir ces jeux à 100%, j'apprécie les nombreux objectifs à terminer dans ce but : visiter tous les lieux, acquérir tous les pouvoirs, trouver tous les objets, etc. Ceci lui donne une durée de vie bien supérieure au simple objectif principal.

Au rayon des maigres déceptions, je note la personnalisation limitée de l'héroïne (les pièces d'armure ne changement pas son apparence), et l'absence des DLC pourtant promis gratuitement, qui n'ont pas été (à ce jour) développés.

En bref j'ai retrouvé ici l'ambiance et le gameplay des jeux que j'adorais sur les anciennes consoles, avec des graphismes au goût du jour, et c'était un réel plaisir d'y passer du temps pour tout collectionner.

Life is Strange est une aventure à vivre.

J'ai partagé les joies et les rires de ce duo d'héroïnes. J'ai ressenti leurs peurs et vécu leurs tristesses. Tant d'émotions et d'attachement à des personnages de fiction est une prouesse trop rare pour être soulignée.

Bravo et merci aux développeurs, aux auteurs, aux talentueuses actrices qui ont prêté leurs voix et ont donné vie à Max et Chloe. C'est avec une petite larme et beaucoup d'émotions que je termine cette histoire d'une rare intensité, sur une musique exceptionnelle.

Pari gagné, le pouvoir de remonter le temps s'applique au joueur. Nous revivons l'espace d'un instant cette tranche de vie entre l'insouciance et les responsabilités, dans une histoire d'amitié et de tendresse, de moments de peine et de doutes.

Tant de souvenirs. Life is Strange n'est pas un jeu. C'est une expérience. Une expérience inoubliable.

Pourtant très amateur de Hack'n Slash, j'avoue ne pas réussir à accrocher à Torchlight II. Il disait faire mieux que Diablo III sur un bon nombre d'aspects liés aux butins : je constate au contraire qu'il souffre des mêmes défauts. La différence, c'est que Diablo III a évolué depuis, alors que celui-ci est resté figé.

L'histoire est pauvre et sans intérêt, mais ce n'est jamais le fort de ce genre de jeux. Le design est plutôt grossier, mais c'est un style assumé qu'on peut aimer ou pas, la musique est banale, mais pas désagréable.

Le principal défaut reste les butins : il sont rarement utiles ! Il n'est pas rare de conserver un objet de bas niveau juste parce que tout le reste obtenu durant les 20 niveaux suivants n'a aucune caractéristique utile (en particulier pour les embermages). Pire, les objets uniques, pourtant rares, sont très souvent réservés à une classe. Même lorsqu'un objet prometteur apparaît, il a une infime chance d'être utile, car il sera sans doute réservé à une autre classe ou chargé de bonus sans intérêt.

J'avais aimé Torchlight, cette suivait se voulait un sérieux concurrent à Diablo III. Il n'en est rien.

Ce jeu indépendant présente un scénario exceptionnel aux multiples rebondissements aussi inattendus que passionnants. L'ambiance futuriste est très réussie et les personnages sont charismatiques et attachants.

Sur le plan technique, le style de dessin est à l’ancienne (320x240), mais ne nuit pas à l’ambiance et l’immersion. Le dialogue est intégralement doublé (en anglais). Quelques phases de tir peu intéressantes viennent parfois ponctuer l’action, mais c’est essentiellement pour le scénario et l’ambiance que ce jeu vaut le détour.