Recent reviews by Jarl Gasa

C'est difficile de savoir quoi dire, parce que tout ce qui me vient c'est : Exceptionnel.

Quand Remnant 1 est sorti, il a fait l'effet d'une bombe. Le mélange savant d'un looter shooter dans un jeu Soul like engouffré dans des niveaux générés procéduralement, qui a débarqué sans prévenir et qui a fini par devenir un best-seller.

Mais j'ai toujours trouvé le 1 incomplet (bien qu'il soit très bon), une bonne idée, qui a lancé un concept avec succès mais sans me donner l'envie de rejouer encore et encore, pas si difficile que ça et parfois peu entraînant. Mais quand on joue au 2, on réalise avec bonheur que le 1 n'a fait que poser des fondations solides pour sa sublime suite qui fait pâlir son prédécesseur.

Remnant 2 a surpassé en tout point son prédécesseur. Tout ce qui fonctionnait a été pris, et amélioré. Si Remnant 1 était un best-seller, Remnant 2 est le chef d'oeuvre.

Les graphismes sont qualitatif, la patte artistique est parfaite et le world design est époustouflant, les scènes "woah" débordent de ce jeu. L'histoire est intéressante, le lore intriguant. On se surprend à lire les quelques livres éparpillés pour en apprendre plus. Et pour couronner le tout, l'OST est divine.

D'un point de vue gameplay, les mécaniques sont bonnes, les boss sont incroyables (certains fight, notamment les derniers, sont d'une qualité que j'ai rarement vu. Difficile de m'énerver quand un boss final te donne vraiment l'impression que l'effort demandé est à la hauteur de l'accomplissement miroité) en somme la difficulté est bien maîtrisée. Et enfin, le jeu supplie aux joueurs de se perdre parce qu'il regorge de secrets qui sont jouissif à trouver par soi-même, et d'énigmes vraiment bien dosées en terme de présence et de difficulté à résoudre.

En bref, à mes yeux, tout est un franc succès. Tout est fait pour te donner envie de relancer le jeu quand il est coupé, et de tout recommencer quand tu l'a terminé. L'optimisation reste un léger point noir, quelques bugs à déplorer ou collider manquant qui te font bloquer dans un mur si t'explore un peu trop vigoureusement, mais franchement rien de contraignant, on souhaiterait simplement que ce problème ne soit pas présent.

On regrette aussi qu'une fonctionnalité de build qu'on sauvegarde pour changer à volonté ne soit pas présente, fouiller son inventaire peu devenir une corvée quand on doit changer de bague, de mutagène, d'armes et de mods. Malgré ça ?

Un plus que solide 9/10.

“Lorsque le feu atomique se répandit sur la Terre, seuls ceux qui s'étaient réfugiés dans des abris souterrains survécurent.”

Fallout : New Vegas. Il est à mes yeux le meilleur Fallout de la licence et du haut de mes 250 heures sur PC et quelques 150 heures sur console, il est grand temps d’offrir mes félicitations à mon jeu préféré, de vous apporter mon avis et je l’espère, vous donner envie de le découvrir ou d’y rejouer.

Un an après Fallout 3, convenable mais décevant aux yeux des fans absolus de la licence, est annoncé New Vegas en 2009 qui débarquera dans nos salons un an après son annonce seulement. New Vegas est une perle inachevée, développé avec brio par Obsidian Entertainment, il sortira plus tôt que prévu, pressé par l’édition de Bethesda et malgré cela, il deviendra une réussite absolue.

Le jeu prend place dans le Nevada en 2281, on y incarne un messager qui aurait du mourir pendant son dernier job, mais le destin en décidera autrement et un doc ravivera la dernière étincelle restante en nous pour nous permettre de découvrir qui a tenté de nous tuer, pourquoi, récupérer notre colis et finir notre job.

Jamais un jeu Fallout n’a aussi bien retranscrit le décor qu’une guerre nucléaire laisserait dans son sillage, dans l’aride désert du Nevada, la vie n’y a plus sa place. Tout est poussière et aucune âme n’est destinée à survivre bien longtemps. L’ambiance post-apocalyptique dans lequel se mêle des airs du far-west est exceptionnelle, rythmée par les musiques des radios de notre Pip-Boy, que ce soit dans l’impardonnable désert ou les lumières abondantes du Strip de Vegas. Que vous vous perdez dans l’immensité de sable ou dans une partie de blackjack, vous y serez corps et âme. L’ambiance permet de se plonger entièrement dans l’histoire

Si l’histoire principale n’est pas très entraînante aux premiers abords, un héros qui a trompé la mort étant quelque peu cliché, c’est en progressant que le scénario dévoile tous ses secrets et l’excellente écriture d’Obsidian. Les dialogues sont réfléchis, tranchants et lourds de sens, l’histoire est palpitante qu’il s'agisse de la quête principale, de ses quêtes secondaires (RNC vs Legion, Freeside) et de ses random encounters. Chaque personnage est crédible et chaque rencontre est unique, mémorable.

Le gameplay est classique d’un Fallout et n’apporte rien de bien transcendant comparé au 3, mais rien ne nous sort de l’étreinte du scénario et de l’ambiance, aucunes mécaniques rouillées et désagréables ne viennent perturber l’expérience.

Vous traverserez la route de nombreux compagnons également et si vos choix sont les bons, ceux-ci dévoilent des quêtes uniques liées à leur passé où vos actes dans leur accomplissement auront de lourdes conséquences. Vos actes les changeront pour toujours. A vrai dire, vos actes changeront le Nevada pour toujours.

Beaucoup de vos choix impactent le jeu et les dialogues et c’est une véritable liberté que de pouvoir tuer le premier venu parce qu’il ne nous revient pas et en entendre parler plus tard ou en récolter les fruits. Le jeu a peu de limite, vous pouvez être le prochain messie du Nevada, un cavalier de l’apocalypse qui ne laissera rien dans son sillage que tout le monde craint ou peut-être juste un messager avec une morale douteuse qui n’obéit qu’à son propre code.

Et pour finir, la morale de ce jeu vous clouera au sol. Aucun de vos choix ne seront bons, aucun de vos choix ne seront mauvais. Ce que vous ferez sera profitable à l’un et desservira l’autre. Le monde de New Vegas n’est ni blanc, ni noir, il est rempli de nuance de gris et c’est à vous de décider à quel point ou non vous noircirez la nuance.

Les DLC également sont bons, peut-être pas aussi époustouflant que la campagne principale mais ils apportent tous quelque chose de mémorable et sont tous plaisants, aucun n’est une déception à mes yeux. Et évidemment, les mods. Les mods transformeront votre jeu graphiquement (quelques-un de mes screens devraient parler d’eux-mêmes), rajouteront des quêtes exceptionnelles (Autumn Leaves doit être parmi le panthéon de ceux-ci) ou modifieront du tout au tout le jeu pour le transformer en un “survival of the fittest” (Dust Survival Simulator, si vous l’osez).

Pour finir cette review, comme je le disais au début, Bethesda a pressé Obsidian et le jeu n’est pas sorti fini. Beaucoup était encore prévu et je n’ose imaginé le GOTY qu’aurait été ce jeu si Obsidian avait pu peaufiner et perfectionner ce diamant. Voir le changement sur le wasteland, des quêtes de Freeside, Westside et North Vegas. Malgré tout cela, même sans les quelques mods qui rajoutent du “Cut Content”, New Vegas est une expérience qui doit être vécue et qui ne vous laissera pas indifférent. Il est le Fallout 4 que l’on méritait et il est le digne successeur de Fallout 1 et 2. Bien que cette évaluation soit loin d’être objective, je crois fermement que ce jeu est une pépite qui mérite de loin votre attention et vos heures.

“Parce que la Guerre, la Guerre ne meurt jamais.”